Par son incarnation, Dieu s’engage résolument dans notre monde et nous invite nous aussi à nous engager au service de l’avènement du Règne de Dieu. A travers ce parcours de l’Avent, nous allons rendre grâce à Dieu pour nos différents engagements. Ce sera aussi le temps de les évaluer pour nous engager davantage ou pour choisir de nouveaux engagements.
« Ce n’est pas tout de dire qu’on aime Jésus-Christ, il faut le lui prouver de la manière qu’il le demande ; et lui-même a dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole (Jn 14,23). Telle est la meilleure marque d’amour que Jésus-Christ demande.
Or, la prédication de Jésus-Christ, c’est sa vie tout entière. Ne lui avons- nous pas entendu dire : Quelle est la vertu dont il n’a pas donné l’exemple ? Quelle est la perfection humaine qui ne respire pas dans sa vie ? C’est pourquoi, chaque instant de la vie du Sauveur est une mine inépuisable d’actes parfaits à imiter.
Il ne faut pas juger seulement l’acte extérieur, mais la perfection de toutes les intentions avec lesquelles cet acte est accompli. […] Tous les actes du Sauveur, si communs qu’ils soient [ont] tous une sainteté mille et mille fois supérieure à tout effort humain, et il convient qu’il en soit ainsi, afin que l’on puisse comprendre que la perfection ne consiste pas dans l’acte en lui-même, mais dans le sentiment avec lequel il est accompli.
Or, cette imitation est de tous les instants, et, à chaque instant, peut-être de la plus merveilleuse intensité. Que de trésors d’amour plus abondants dans un seul acte d’amour de Jésus-Christ, comparé à tous les actes d’amour formés pendant l’éternité par tous les saints et par tous les anges ! J’en dis de même de toutes les autres vertus qui, après tout, viennent se perdre dans l’amour.
Même l’impuissance humaine est un principe de progrès dans la perfection. Dieu aidant, elle fait effort et finit par s’en approcher tous les jours, par des intentions plus pures, par une générosité plus absolue, par un abandon plus complet à tout ce qui lui est demandé, non pas seulement d’une façon générale, mais encore par l’attention aimante aux moindres détails des actes du Sauveur que l’on imite.
Ainsi, telle est la merveille : l’étude de Jésus-Christ produit la connaissance du divin Sauveur : plus on le connaît, plus on l’aime ; plus on l’aime, et plus on veut l’imiter ; mais, pour le mieux imiter, on a besoin de l’étudier davantage, et l’âme va s’avançant sans cesse dans ce triple effort de l’étude, de l’amour et de l’imitation. Mais voyez la conséquence : Jésus-Christ a dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et il ajoute : et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre séjour (Jn 14,23). »
Emmanuel d’Alzon, 2e méditation : Jésus-Christ et le religieux en retraite, Écrits Spirituels, p. 324-326
UNE PAROLE POUR AUJOURD’HUI
« Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu. »
(Lc 3,4-6)
UNE PRIÈRE POUR AUJOURD’HUI
Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Amen(Oraison des offices du 2e dimanche de l’Avent)