Par son incarnation, Dieu s’engage résolument dans notre monde et nous invite nous aussi à nous engager au service de l’avènement du Règne de Dieu. A travers ce parcours de l’Avent, nous allons rendre grâce à Dieu pour nos différents engagements. Ce sera aussi le temps de les évaluer pour nous engager davantage ou pour choisir de nouveaux engagements.
» L’incarnation a tout d’abord été, pour moi, un besoin vital après un austère et long parcours d’études en philosophie et en théologie. Je finissais par ne plus voir que des concepts abstraits et passer à côté des réalités de mes contemporains. L’incarnation a tout d’abord été, pour moi, un besoin vital après un austère et long parcours d’études en philosophie et en théologie. Je finissais par ne plus voir que des concepts abstraits et passer à côté des réalités de mes contemporains. En me nommant à Bayard, l’Assomption m’a comblé de ce point de vue. Une dizaine d’années de pratique du métier de journaliste puis de directeur général m’a permis d’être en prise directe avec les réalités des lecteurs et celles de la gestion d’une entreprise de 1 800 salariés.
On découvre d’abord qu’on doit écrire pour être lu et qu’on s’adresse à des publics en s’intéressant à leur vie et en les rejoignant dans leurs intérêts et besoins propres, y compris spirituels. Un lecteur qui s’abonne à une revue ou un journal établit ainsi une relation privilégiée en ce sens qu’il paie pour une année un contenu qu’il ne connaît pas encore ; le contrat de lecture entre lui et l’éditeur crée à la fois la confiance suffisante et un lien fort avec les autres lecteurs. La « paroisse invisible » chère au P. Bruno Chenu relie ainsi des communautés de lecteurs qui ont un rendez-vous quotidien, hebdomadaire ou mensuel avec un journal.
J’ai découvert ensuite deux autres « incarnations » originales : la première a été la prise de conscience qu’il ne faut pas simplement noircir des pages d’écriture mais de faire de la place pour que les lecteurs puissent aussi s’exprimer. Nous avions ainsi eu la surprise de voir qu’à un questionnaire posé sur les rubriques les plus intéressantes de la revue Okapi, des adolescents lecteurs ont répondu qu’ils préféraient une page… blanche mais qui commençait par ces mots: « Cher Okapi, … », permettant ainsi l’expression d’une relation personnelle.
J’ai aussi découvert que le succès de nos revues étaient souvent fondés sur une fragilité. Par exemple, la revue « J’aime Lire » a été conçue pour des enfants qui… n’aimaient pas lire. Il suffisait de raconter avec des mots simples une belle histoire, de lui apporter la légèreté par le choix d’une typographie et d’illustrations qui ne fatiguent pas les yeux et le succès de diffusion prouve aujourd’hui encore notre capacité à donner accès à la culture.
Finalement, faire communauté, laisser de la place à une expression personnelle et prendre en considération la force des fragilités m’a fait réaliser que le charisme de l’Assomption portant sur l’unité, la vérité et la charité y trouvait là une très belle incarnation. »
André Antoni, Communauté de la rue Morère/Paris.
Membre du Directoire de Bayard.
UNE PAROLE POUR AUJOURD’HUI
«Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri » (Mt 8,8)
UNE PRIÈRE POUR AUJOURD’HUI
Accorde-nous, Seigneur, d’attendre sans faiblir la venue de ton Fils, pour qu’au jour où il viendra frapper à notre porte, il nous trouve vigilants dans la prière, heureux de chanter sa louange. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. (Oraison des vêpres du 29 novembre 2021)