- Procès-verbaux du Comité catholique de Nîmes (1875-1876)
- Oeuvre des Conférences catholiques
Séance du 25 septembre 1875 - CC 6, pp. 79-83
- 25 sep 1875
- Nîmes
Le 25 septembre 1875, à huit heures du soir, MM. de Bressy, Pansier, Boissier, Germer-Durand, Allemand et Bouet se sont réunis, dans la maison de l’Assomption, sous la Présidence du R.P. d’Alzon, et en vertu des qualités énoncées dans le rapport qui va suivre.
Après la récitation d’une prière, M. le Président a donné la parole à M. Bouet, faisant fonction de secrétaire, et qui a lu un rapport sur l’origine, les premiers travaux et le but poursuivi par la Commission de l’Enseignement Supérieur libre.
« Messieurs, dans les séances des 5, 19 et 26 avril derniers, le Comité catholique avait discuté et adopté la proposition de fonder à Nîmes des Conférences de Lettres, de Sciences, de Droit et de Théologie, cette dernière conférence ne devant être créée que sous l’approbation de l’autorité diocésaine.
« Il fut décidé à un autre point de vue, qu’à titre d’essai, la Conférence de Droit ouvrirait seule dès le mois de mai la série des travaux. Un programme lui fut donné par le Comité catholique le 26 avril 1875. Le 30 du même mois, une Commission désignée par le Comité, dressa une liste de questions à traiter, destinée, moins à s’imposer aux conférenciers, qu’à représenter dans le caractère même de leur choix, l’esprit de l’Oeuvre des Conférences.
« Le ciel bénit nos premiers efforts. Vingt auditeurs inaugurèrent le 8 mai la Conférence de Droit, et, avant de mourir, notre regretté Pontife, Mgr Plantier, eut la consolation d’apprendre le succès trois fois répété de notre conférence juridique. Du haut du ciel, sa grande âme suivra avec sollicitude le développement de notre oeuvre. Ses prières et sa puissante intercession doivent être pour nous un principe fécond d’espérance et de courage.
« L’horizon s’élargit. Il faut maintenant et sous le bénéfice de la Loi qui a rendu à la France la liberté de l’Enseignepent supérieur, donner aux autres conférences la vie qu’elles n’ont pas encore reçue, et fortifier, dans celle qui existe déjà, les éléments de vitalité dont elle est en possession.
« Tout n’est point à faire. Le 31 juillet, une réunion de catholiques, prêtres et laïques, tenue dans la maison de l’Assomption, sous le présidence du R.P. d’Alzon, a nommé un Comité, dit de l’Enseignement Supérieur Libre, pour faire auprès des autorités les démarches que l’on croirait utiles, et, dans tous les cas, pour prendre les déterminations nécessaires à l’exécution pleine et entière de la résolution votée dans le Comité catholique au mois d’avril.
Le Comité de l’Enseignement Supérieur Libre se compose des membres suivants:
1° Le R.P. d’Alzon, président
2° M. le Chanoine Gareizo, supérieur du Grand Séminaire
3° M. l’abbé Coste, supérieur du petit Séminaire
4° Le R.P. Emmanuel, directeur du Collège de l’Ass.
5° M. l’abbé Durand, supérieur de Saint-Stanislas
6° M. l’abbé Martin, supérieur du Collège de Sommières
7° M. le Conseiller de Bressy, président du Comité catholique
8° M. le Conseiller Boissier
9° M. le Conseiller Pansier
10° M. d’Everlange
11° M. Germer-Durand
12° M. Allemand
13° M. Riche ([mot illisible])
14° M. Bouet
M. Allemand fut prié de rédiger une pétition au Conseil Général du Gard, pour obtenir, avec une subvention un encouragement officiel.
Présentée le 5 août à M. le Préfet, elle fut, sur les conseils de ce magistrat, accompagnée d’une pétition analogue, adressée au Conseil municipal, pour les mêmes fins, et d’une demande portée à Monsieur le Maire de Nîmes, dans le but de ménager à notre oeuvre une installation dans les locaux municipaux.
Appelé le premier à délibérer sur notre demande, le Conseil municipal témoigna de sa sympathie pour nos efforts, mais déclara qu’il attendrait le résultat de nos essais, pour accorder une allocation.
« De son côté, Monsieur le Maire ne peut mettre à notre disposition des salles de l’ancien Hôpital général, à cause des travaux de maçonnerie dont cet édifice est le théâtre. Mais il nous a ouvert les salles des écoles municipales, aux heures où il ne s’y fait point de cours.
« Quant à la pétition du Conseil Général, elle a été retirée par les soins du Comité lui-même, ajournant cette démarche à une autre session.
« Telle est, en peu de mots, Messieurs, l’histoire de l’Oeuvre des Conférences catholiques. Ce titre, notre Comité l’a pris dans ses pétitions, et le modestie de l’expression convient au caractère de l’entreprise. Mais n’oublions pas que cette oeuvre, créée pour le service de Dieu, la défense de la vérité, le triomphe des saines doctrines, et, dans la mesure de sa puissance, pour la résurrectioin de notre patrie, puise dans la noblesse de son but, la confiance dans l’avenir et la certitude que sa cause est bénie du Très-Haut! Continuons, Messieurs, nos travaux sous l’influence de ces fortifiantes pensées! »
Après la lecture de ce rapport et son approbation, la réunion, procédant comme Comité de l’Enseignement Supérieur Libre, ouvre la discussion des articles du Règlement.
Le Secrétaire présente une série de questions à décider qui forment la première ébauche du projet de règlement. Elles se rattachent à trois chefs principaux: Du Personnel des Conférences. – Des Cours. – Des Formalités à remplir.
Chacune de ces questions est résolue séparément. A la fin de la discussion le Secrétaire les réunira en un seul corps.
On ne peut épuiser que la première partie de ces questions. A dix heures la séance est levée, après la prière d’usage. La prochaine réunion se tiendra le jeudi 30 septembre.