- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Années 1870-1871
12. Réunion du 17 mars 1871 - CE 36.
- 1 CONVERSIONS
1 DESINTERESSEMENT DE L'APOTRE
1 EPREUVES DE L'EGLISE
1 FECONDITE APOSTOLIQUE
1 FIDELITE A LA GRACE
1 GRACES
1 HARDIESSE DE L'APOTRE
1 HUMILITE
1 ORAISON
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 PERSEVERANCE APOSTOLIQUE
1 PRIERE DE DEMANDE
1 PRIEURE DE NIMES
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VERTU DE FORCE
1 ZELE APOSTOLIQUE
2 BARAGNON, MADAME
2 BERNIS, MADAME DE
2 BOLZE, MADAME EUGENE
2 BOLZE, MADAME SIMEON
2 BOYER, MADAME EDOUARD
2 CHABERT, LOUISE
2 CHAUDORDY, ANGELINA
2 DOUMET, MADAME EMILE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 MICHEL, MARIE-ROSE - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 17 mars 1871
- 17 mar 1871
- Nîmes
Réunion du Tiers-Ordre – 17 mars 1871.
Soeurs présentes à la réunion sous la présidence du Très Révérend Père d’Alzon: Mesdames Germer-Durand, de Bernis, Boyer, Baragnon, Bolze Siméon, Bolze Eugène, Doumet. Mademoiselle Joséphine Fabre. Novice: Mademoiselle Angelina Chaudordy. Postulantes: Mlles Louise Chabert et Marie Michel.
Instruction sur les cinq plaies de Notre-Seigneur et sur l’Evangile de la Samaritaine.
Les cinq plaies de Notre-Seigneur sont des sources de grâces pour ceux qui savent aller y puiser. Comment pouvons-nous nous appliquer ces grâces? Par les sacrements sans doute, mais aussi par la méditation. Si en effet nous savons appliquer notre esprit et notre coeur pour contempler, dans le détail, les souffrances que Jésus-Christ a voulu endurer pour nous, n’arriverons-nous pas, à notre tour, à vouloir souffrir quelque chose pour Lui? Et les souffrances acceptées de bon coeur et unies aux siennes, pourront ainsi obtenir des grâces non seulement pour nous mais aussi pour les autres.
Nous nous plaignons souvent de ce que nos efforts sont impuissants, que nos paroles restent sans résultats; cela ne vient-il pas de ce que nous n’allons pas puiser véritablement aux sources d’où peut jaillir la vie éternelle? Notre-Seigneur dans son entretien avec la Samaritaine, lui enseigne ce secret pour la conversion des âmes: c’est de recevoir d’abord soi-même et de comprendre le don de Dieu. Car, ajoute-t-il, celui qui boit de cette eau que je lui donnerai n’aura plus soif et elle deviendra en lui une fontaine jaillissante. Il faut donc d’abord demander pour nous-mêmes cette eau, qui nous sera donnée avec d’autant plus d’abondance que nous en serons plus altérés et que nous sentirons incapables de rien faire par nous-mêmes.
Dieu veut cependant se servir de nous. Lorsque les disciples vinrent rejoindre leur maître et que la Samaritaine se fut éloignée: « Levez les yeux, leur dit-il, voyez ces campagnes, elles sont déjà blanches pour la moisson… Il faut donc des moissonneurs… Il faudra que celui qui sème se réjouisse avec celui qui moissonne… Je vous ai envoyé pour moissonner où vous n’avez point travaillé; d’autres ont travaillé et vous êtes entrés dans leur travail. » Ces paroles indiquent avec quelle obligation il faut travailler à l’oeuvre de Dieu: nous sèmerons sans voir ici-bas peut-être germer le fruit que nous avons confié à la terre. D’autres plus tard verront grandir ces plantes que nous espérions voir; d’autres encore les recueilleront. N’importe, il faut toujours semer, il ne faut pas se lasser d’arroser de cette eau vive que nous aurons pu recueillir. Un sol qui semblera longtemps stérile, Dieu se chargera de le féconder quand il le voudra; rien de ce qu’on lui confie n’est jamais perdu.
Dans ce moment surtout, plus que jamais peut-être malgré les tempêtes qui ont bouleversé l’Eglise, ne peut-on pas dire que la moisson blanchit? Et n’est-ce pas pour les chrétiens le moment de prendre avec plus de courage le travail d’apôtres, et de moissonner beaucoup d’âmes au Seigneur? Nous devons travailler, travailler avec ardeur, travailler sans relâche afin que Dieu daigne arroser de son eau vive notre travail laborieux.