- Procès-verbaux des réunions du Tiers-Ordre féminin de l'Assomption
- Années 1870-1871
8. Réunion du 27 janvier 1871 - CE 32 (autre compte rendu de la même réunion: CE 27, p.20-21).
- 1 AMOUR DES AISES
1 AMOUR DU PAPE
1 ASSOCIATIONS OEUVRES
1 AUSTERITE
1 CAUSE DE L'EGLISE
1 CHATIMENT
1 COMMANDEMENTS DE DIEU
1 CORRUPTION
1 DECADENCE
1 DOCTRINE CATHOLIQUE
1 EDUCATION EN FAMILLE
1 EFFORT
1 FEMMES
1 MAUX PRESENTS
1 MOEURS ACTUELLES
1 PAUVRETE
1 PRIEURE DE NIMES
1 PROVIDENCE
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 SERVICE DE L'EGLISE
1 TIEDEUR
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VETEMENT
1 VIE DE PRIERE
2 BERNIS, MADAME DE
2 BOLZE, MADAME EUGENE
2 CHABERT, LOUISE
2 CHAUDORDY, ANGELINA
2 CHAUDORDY, VALENTINE
2 COMBIE, JULIETTE
2 DOUMET, MADAME EMILE
2 FABRE, JOSEPHINE
2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
2 LA BAUME, MADAME DE
2 MACCABEES
2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
2 MICHEL, MARIE-ROSE
2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
2 SAINT-ALBAN-MAURIN, MADAME
2 VALAT, MARIE
3 FRANCE - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Dames
- 27 janvier 1871
- 27 jan 1871
- Nîmes
Réunion du 27 janvier 1871.
Soeurs présentes. Mmes Durand, Doumet, de Bernis, de Narbonne, Eug. Bolze, Mlles Fabre, Combié, Valat. Postulantes: Mmes St Alban Maurin, de Labaume, Mlles de Mérignargues, Ang. Chaudordy, V. Chaudordy, Chabert, Michel(1).
Instruction sur la modestie et la pauvreté dans les vêtements.
Un des points de le règle du T.O. porte l’engagement pour les soeurs à régler leur extérieur plutôt au dessous qu’au dessus de leurs moyens afin de protester contre le luxe et de se créer plus facilement des ressources pour les bonnes oeuvres. Dans les temps de calamité que nous traversons, cette règle devient de plus en plus nécessaire et l’on peut dire que, la plupart des fortunes se trouvant menacées, ce ne sera peut-être plus par choix mais par nécessité que presque toutes les femmes devront réformer leur mise et se vêtir très simplement.
Ne serait-il pas plus digne de quelques femmes chrétiennes d’aller au devant de ces signes de la Providence, et de prendre tout de suite et résolument leur parti de se montrer capables de porter les livrées de N.S., c’est-à-dire une grande modestie et même une certaine pauvreté, non seulement dans leur toilette, mais aussi dans l’ameublement, le confort, et tout ce qui constitue ce petit luxe intérieur qui a tant contribué à affaiblir les générations nouvelles.
On remarque depuis une trentaine d’années(2) un grand affadissement dans les caractères. Les hommes manquent d’énergie et rien ne s’opposant plus au flot envahissant de la corruption, rien ne peut plus arrêter non plus les désordres et les malheurs qui en sont la suite.
Si les hommes ne veulent pas voir encore le principe de nos désastres, les femmes ne peuvent-elles pas commencer obsurément dans une persévérante et courageuse modestie, à réagir pour elles-mêmes et dans leur famille en enseignant à retrancher toute fantaisie et à aimer l’Eglise de Dieu. – Le principe de toute vie sociale est déposé dans les enseignements de l’Eglise, et les peuples, comme les individus, lorsqu’ils s’en séparent, tombent d’une manière plus ou moins lente ou plus ou moins frappante dans la mort. Ils peuvent guérir lorsqu’après quelques terribles expériences, ils veulent se tourner vers la lumière et reconnaître la vérité. Les châtiments temporels sont souvent les marques d’une grande miséricorde qui veut avertir et sauver.
Quand saurons-nous donc reconnaître cette main paternelle qui nous châtie pour notre bien et ramener les autres, après y être rentrés nous-mêmes, dans la voie véritable des divins commandements. Faisons comme les Maccabées et sachons attirer les bénédictions célestes sur nos efforts, en priant et en combattant comme eux(3).
2. "Depuis à peu près vingt-cinq ans" dit le procès verbal du cahier.
3. Au cahier des procès-verbaux empruntons le passage suivant dont nous ne retrouvons pas directement les idées dans notre document:
"[...] la France ne peut se relever de l'abîme où elle est tombée, qu'en restant et qu'en se montrant toujours la fille aînée de l'Eglise. Je voudrais d'ores (le ms a *hors*) et déjà former une vaste association d'hommes et de femmes qui promissent d'user de toute leur influence et de parler et d'agir partout pour soutenir les doctrines de l'Eglise et défendre les droits du Souverain Pontife. Si les hommes manquent à l'appel, c'est à vous Mesdames, à prendre cette tâche[...]" (CE 27, p.21).