- Procès-verbaux du Tiers-ordre des Hommes
- Dossier des procès-verbaux 1852-1853
6. Réunion du 16 février 1852 - DI 142.
- 1 AMOUR-PROPRE
1 COLLEGE DE NIMES
1 CORRECTION FRATERNELLE
1 DESINTERESSEMENT DE L'APOTRE
1 ENSEIGNEMENT DE JESUS-CHRIST
1 FRANCHEMENT CATHOLIQUES
1 GLOIRE DE DIEU
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 JEUDI SAINT
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 SAINTETE
1 SALUT DES AMES
1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
1 TIERS-ORDRE MASCULIN
1 VANITE
2 BASTIEN, CLAUDE-HIPPOLYTE
2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
2 LONDES, MARC-ALBERT
3 NIMES - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Hommes
- 16 février 1852
- 16 feb 1852
- Nîmes
- Collège de l'Assomption
Séance du XVI février [18]52
Présidence de M. d’Alzon.
Absents: MM. Bastien, Londès, d’Everlange.
M. d’Alzon suggère à la réunion de nouvelles réflexions sur l’esprit de charité. Il se demande quelle peut être la raison de la résistance que nous opposons aux avis que l’on nous donne sur nos défauts. Il faut savoir prendre charitablement ces apparitions de l’amour-propre. Au fond nous sommes disposés à n’envisager les autres que par le côté du mal, nous-mêmes par le côté du bien. Avant de faire un reproche examinons si la personne n’aurait pas moyen de se justifier.
Quant à nous-mêmes, en face du blâme, des jugements défavorables, des opinions trop sévères, sachons souffrir patiemment. N’ayons qu’une seule pensée: travailler par tous les moyens à être estimables, et laisser aller le reste. Soyons saints d’abord: si l’estime ne vient pas en son temps, n’allons pas nous en affliger: demeurons dans l’esprit de simplicité, d’abandon, de renoncement. Ne travaillons que pour J. C.
Nous éviterons ainsi le danger de l’estime. Malheur à nous si nous ne cherchons que la vanité et l’applaudissement. Tout cela n’est que pâture pour l’orgueil. Il faut nous y résigner: la voie de J.C. est la voie du mépris, de l’insulte, de l’ingratitude. Si nous tenons à nous-mêmes, à la gloire propre, nous calculons bien mal. Le christianisme sérieux n’a pas toutes ces douceurs.
Oui, voici notre règle de conduite: 1° Faire toujours ce qui est estimable, ce qui est saint, ce qui est dans le devoir, mais jamais par esprit de gloire propre. 2° Chercher une gloire, mais celle de Dieu, jamais la nôtre. Nous proposer la souffrance, l’humiliation, les opprobes de N.S.J.C.
Assurément la nature se révolte. Mais qu’est-ce à dire ? Jésus-Christ est-il oui ou non notre modèle ? N’est-il pas juste et n’a-t-il pas eu l’apparence de l’injustice ? Plus le monde se retire de nous, souvenons-nous que nous serons plus seuls avec Jésus-Christ, lui seul reste. Si nous avons agi pour lui, ne nous étonnons pas de souffrir, au contraire acceptons la souffrance, courbons la tête, nous sommes flagellés avec J.C. et pour Jésus-Christ. Y a-t-il tant matière à regrets, si nous sommes de vrais chrétiens.
Relisons pendant ce carême le dernier discours de N.S. à ses disciples avant sa passion. Toute la vie chrétienne y est tracée. Pénétrons-nous de cette doctrine austère, apprenons à n’être pas des chrétiens à l’eau de rose.
M. d’Alzon compte sur le zèle des tertiaires pendant son absence. Il faut que chacun s’excite à faire le bien. Sanctifions les âmes, édifions les âmes. Que ce soit là notre but commun. N’avons-nous pas à réparer du mal fait ? N’avons-nous pas scandalisé ? Entrons dans ces pensées de pénitence et manifestons-les courageusement(1).