- Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
- Dossier des procès-verbaux 1852-1853
1. Réunion du 11 janvier 1852 - DI 136.
- 1 ADMISSION AU TIERS-ORDRE
1 AMOUR DES AISES
1 ANTIPATHIES
1 APOSTOLAT DES TERTIAIRES
1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
1 COLLEGE DE NIMES
1 DESOBEISSANCE
1 FRANCHEMENT CATHOLIQUES
1 MAITRES TERTIAIRES
1 MAUVAIS CHRETIENS
1 NOVICIAT DU TIERS-ORDRE
1 PATRIE
1 PROTESTANTISME
1 PROVIDENCE
1 REGLE DU TIERS-ORDRE
1 TIEDEUR
1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
1 TIERS-ORDRE MASCULIN
1 UNION DES COEURS
1 VERTU DE RELIGION
1 VOEUX DU TIERS-ORDRE
2 ALLEMAND, LOUIS
2 BASTIEN, CLAUDE-HIPPOLYTE
2 BLAUD, CLAUDE-JULES
2 BOISSON, LOUIS-FRANCOIS-ALEXIS
2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
2 FERRY, FRANCOIS-LEON
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 GUIOL, LOUIS-HIPPOLYTE
2 HENRI, EUGENE-LOUIS
2 MAZEL, EUGENE
2 MONNIER, JULES
2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
2 VERGNES, AUGUSTE
2 YZALGUIER, M.-DOMINIQUE-EUGENE D'
3 FRANCE
3 NIMES - Tertiaires de l'Assomption
- Tertiaires Hommes
- 11 janvier 1852
- 11 jan 1852
- Nîmes
- Collège de l'Assomption
Séance du 11 janvier [18]52
Présidence de M. d’Alzon.
Présents MM. d’Everlange, Bastien, Ferry, Blaud, Henri, Mazel, Vergnes, Cayol, Sauvage, Allemand, Boisson, Durand, Monnier.
M. d’Alzon fait l’examen de conscience du Tiers-Ordre. Evidemment le Tiers-Ordre est en retard et le zèle n’est pas précisément ce qui le distingue. Le Prieur a-t-il veillé à imprimer à l’oeuvre une impulsion énergique, à donner de l’élan, à exciter la ferveur ? Le Maître des novices a-t-il agi sur les novices ? Le Zélateur a-t-il souvent parlé du bon Dieu à chacun ou à quelques-uns ? Il concluait plutôt, à voir les choses aller comme elles vont, que le Tiers-Ordre n’impose pas des obligations positives. Comment les Profès se posent-ils en face des prescriptions de la règle si simples, si précises, si sévères ? Les novices font-ils des efforts sérieux pour fortifier en eux la vie chrétienne plus significative, que ces prescriptions leur demandent ? Dans quel esprit les postulants se sont-ils engagés, que veulent-ils faire, que font-ils ? Il faudrait pourtant ne pas prendre en plaisanterie les engagements du T.O. et ne pas sembler se moquer de Dieu. Ou elles sont quelque chose à nos yeux, ou elles ne sont rien. Si elles ne sont rien pourquoi entrer dans le T.O. ou y demeurer ? Si elles sont quelque chose, pourquoi cette insouciance, ce laisser-aller, cette insignifiante participation à la vie chrétienne que la règle du T.O. exige de nous ?
Nous devons le comprendre cependant. Ces règles, prescriptions, ces engagements du T.O. sont des relations plus intimes que nous formons avec Dieu. Voulons-nous leur donner quelque réalité et les prendre au sérieux ? Au commencement de cette année, ne devons-nous pas nous dire : Que ferai-je de plus que les autres ? quel exemple de zèle veux-je donner ?
Quoi donc ? En rester toujours à l’apathie, à la torpeur, à la tiédeur, au relâchement ? Ne pas surmonter cet esprit d’indépendance et de révolte qui murmure en nous contre tout devoir positif, contre toute règle ? N’augmentons pas la foule de ces chrétiens lâches qui ne font rien au milieu des périls sociaux et comptent sur Dieu qui protège la France, sans s’employer eux-mêmes à concilier à la patrie cette protection miséricordieuse.
La chose en vaut la peine. persuadons-nous-le. Nous ne sommes que de tièdes tertiaires, et nous tenons très peu fidèlement nos engagements. Nous nous sommes obligés à une vie chrétienne plus forte et nous sommes d’une mollesse déplorable. Nous promettions de faire corps, de nous unir, et nous ne vivons pas en commun, nous nous groupons, c’est-à-dire nous nous isolons, nous nous détachons, nous nous séparons, nous n’avons que des relations extérieures, peu ou point d’intimes, de fraternelles. La patience des défauts de chacun, le zèle à veiller les uns sur les autres, la prévenance, l’affection, en montrons-nous quelque chose, en avons-nous beaucoup ? Estimons-nous donc qu’il suffit de se borner à des politesses, et que les politesses dispensent des relations d’âme à âme ou les remplacent à la rigueur ?
Prenons-y garde: nous nous laissons tristement aller à l’individualité, et nous allons sur la pente d’un christianisme tout protestant. Nous ne vivons pas dans la charité.
Soyons et redevenons catholiques. Plus d’humilité d’abord, plus d’abandon, plus d’ouverture, plus de simplicité. Revenons à ces vertus aimables, si nous voulons former un corps uni. Nous faisons tous partie d’une même maison: est-ce là tout pour nous ?
Qu’il serait mieux de se fondre dans l’unité, et ne faire qu’un même coeur, et n’avoir qu’une même vie. Pour cela renonçons aux antipathies, domptons-nous, élevons-nous au-dessus de nous-mêmes, gagnons en simplicité. Soyons moins étroits et prenons un peu plus de largeur. Surtout ayons un respect plus profond des âmes.
C’est dans ces dispositions humbles, affectueuses, cordiales, toutes de vive et active charité que nous arriverons à faire un faisceau durable, à former un corps parfaitement uni, à travailler véritablement en commun à notre salut.
Des paroles ne sont pas assez, il faut des actes. Mr le Directeur, après s’être mis à la disposition des tertiaires tous les jours de 5h 1/4 à 6h 3/4, interroge les tertiaires et demande à chacun quelle part de concours il est résolu d’apporter à la communauté et l’oeuvre particulière à laquelle il se consacre cette année.
M. Sauvage se réserve pour les apprentis;
M. Ferry pour les militaires;
M. Mazel pour la surveillance des visites des pauvres;
M. Vergnes pour les militaires;
M. d’Yzalguier pour l’action morale à exercer sur l’Ecole préparatoire;
M. l’abbé d’Everlange est chargé de se faire l’excitateur à la présence de Dieu auprès des Tertiaires;
M. l’abbé Bastien fera les instructions de carême et donnera une retraite aux élèves.
MM. Guyol, Boisson, Blaud, Allemand consulteront M. le Directeur sur l’oeuvre qu’ils pourront entreprendre [ ? ] Tous à la prochaine réunion feront connaître leur résolution.