- Procès-verbaux du Comité catholique de Nîmes (1875-1876)
- Séances destinées à préparer les travaux du Congrès
Séance du 5 avril 1875 - CC 6, pp. 24-26.
- 1 BAS CLERGE
1 COMITES CATHOLIQUES
1 COMMANDEMENTS DE L'EGLISE
1 CONGRES CATHOLIQUES
1 COURS PUBLICS
1 EDUCATION HUMAINE
1 JEUNESSE
1 LIBERALISME CATHOLIQUE
1 LUTTE CONTRE LE MONDE
1 MAL MORAL
1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
2 ALLEMAND, LOUIS
2 BOISSIER
2 BOUET, LAURENT-MARIE
2 CISSEY, LOUIS DE
2 COULET
2 COUREGE, DE
2 PIE IX
2 RENE, ABBE
3 FRANCE
3 PARIS - 5 avril 1875
- 5 apr 1875
- Nîmes
La séance s’est ouverte à huit heures et quart, sous la présidence du R.P. d’Alzon et en présence de M. l’abbé René, de MM. de Courège, Allemand, Coulet et Bouet. Après la récitation du Veni Sancte Spiritus, le procès-verbal de la séance précédente a été lu et adopté. L’ordre du jour appelait une étude sur le sentiment général de l’humanité au sujet du caractère du mariage. Un peu fatigué, le membre de la réunion qui en était chargé a pu, grâce à la bienveillance du R.P. d’Alzon, renvoyer à huitaine le compte rendu de ses recherches. M. le président a pris la parole pour nous entretenir du Congrès catholique de Paris, de l’Oeuvre de la sanctification du dimanche, du développement à donner à nos conférences hebdomadaires.
Au Congrès de Paris, on a, dit-il, produit des travaux vraiment remarquables. Mais on a pu s’apercevoir, au sein de quelques commissions, que la catholicisme libéral n’avait pas perdu toutes ses forces, sous le coup des jugements sévères du Souverain Pontife.
L’Oeuvre de la sanctification du dimanche est vivement approuvée de Pie IX. Ce pape, attentif à tout ce qui peut contribuer au salut de l’Eglise et de la France, réserve pour cette association ses bénédictions les plus abondantes. Si les évêques français écrivent à Sa Sainteté des lettres au sujet de cette oeuvre, Pie IX a promis officieusement à M. de Cissey de leur répondre par une encyclique. Ayons donc, pour assurer le développement de cette association, le zèle le plus actif et un dévouement à toute épreuve. Le but en est religieux, social, patriotique. Personnellement le R.P. d’Alzon promet son concours dans tout ce qui peut favoriser ce mouvement religieux, ce retour à la pratique de la loi dominicale notamment, il la recommandera à MM. les curés des paroisses rurales.
Pour ce qui concerne nos réunions hebdomadaires, M. le président fait appel à notre persévérance et à notre bonne volonté. Une ferme volonté n’a jamais été stérile. On peut tout, avec la grâce de Dieu, quand on veut le bien. – Pour accroître le nombre des assistants et venir au secours des mémoires infidèles, les lettres de convocation seront remises en usage.
M. Bouet, au nom d’un de ses amis, M. Boissier, et au sien, a demandé s’il ne conviendrait pas d’ouvrir des conférences juridiques, littéraires, scientifiques, pour grouper la jeunesse chrétienne, lui offrir des distractions intellectuelles d’un ordre élevé, et la tenir éloignée des divertissements dangereux et du contact des mauvaises doctrines. A un autre point de vue, ce serait préparer d’ores et déjà la fondation d’une université catholique. Cette idée est prise en considération. Elle sera étudiée. Mais dès aujourd’hui le R.P. d’Alzon met généreusement ses locaux à la disposition des promoteurs de ces conférences.
Après avoir imploré l’assistance tutélaire de Marie, nous nous sommes séparés à dix heures.