- TD48.305
- [Notes d'instructions diverses]
- De la délectation.
- Orig.ms. CU 34, pp. 63-64; T.D. 48, p. 305.
- 1 ACTE DE PERFECTION
1 BUT DE LA VIE
1 JOUISSANCE DE DIEU
1 PASSION BONNE
1 PASSIONS - Des femmes sans doute.
- 1844-1854
La délectation est une passion de l’âme qui la fait jouir du bien qu’elle possède et dont elle a la connaissance.
Il y a des délectations corporelles et des délectations spirituelles. Les dernières sont supérieures aux premières, parce que les plaisirs de l’âme sont supérieurs à ceux du corps. Les délectations se combattent entre elles, selon les objets dont on jouit; elles ne trouvent leur harmonie qu’en Dieu.
L’espérance est une cause puissante de délectation. Plus l’espérance est forte, plus l’objet espéré est précieux, plus la délectation est grande.
La tristesse peut avoir ses charmes. Charmes de la piété repentante.
Les actions des autres, nos actions pour les autres sont une cause de délectation. Bonté de Dieu qui veut nous faire trouver du bonheur à le servir.
La délectation dilate le coeur. La délectation se dilate en proportion de l’objet. Tunc videbis, et afflues, et mirabitur, et dilatabitur cor tuum.
La délectation nuit quelquefois aux opérations de l’intelligence et quelquefois les développe par le plaisir du travail et le désir de posséder.
La délectation n’est ni bonne ni mauvaise, elle le devient selon le but auquel elle s’attache. Il en est de bonnes, il en est de mauvaises. La délectation considérée comme la jouissance de Dieu est tout ce qu’il y a de plus parfait.
La délectation est la règle de nos actes, en ce sens qu’elle peut juger la moralité d’un homme selon la nature des jouissances qui le dirigent.