- TD48.303
- [Notes d'instructions diverses]
- De l'amour.
- Orig.ms. CU 34, pp. 55-59; T.D. 48, p. 303.
- 1 BIEN SUPREME
1 CHARITE THEOLOGALE
1 CONNAISSANCE DE DIEU
1 JOUISSANCE DE DIEU
1 THOMAS D'AQUIN
1 VOIE UNITIVE - Des femmes sans doute.
- 1844-1854
Posons quatre principes incontestables.
1° Nous n’aimons que le bien, et quand nous aimons le mal, c’est que nous nous en faisons une idée fausse. Danger dans les conséquences.
Il faut donc commencer par aimer le souverain bien et ne rien aimer qu’à cause de lui.
2° principe. On n’aime que ce que l’on connaît. Mais comment aimerez-vous la religion, si vous ne la connaissez pas? Nécessité de connaître Dieu. Connaissance par l’intelligence et connaissance par le coeur.
3° On aime ce qui nous est semblable, sauf les vices. Voilà pourquoi les damnés se détestent. Voilà pourquoi deux femmes coquettes ne peuvent se souffrir. Mais dans la vertu il y a union.
Dignité du chrétien qui aime Dieu, parce qu’il lui devient semblable, et qui est plus aimé de Dieu à mesure qu’il est plus semblable à lui. Crime de ceux qui ne s’efforcent pas de devenir semblables à Dieu pour l’aimer et en être aimés.
4° L’amour est le principe de toutes les autres passions. Omnes aliae affectiones animae ex amore causantur. Donc, vous comprenez que si votre amour est saint, pur, toutes vos passions seront pures, saintes. Amour pour Dieu, pour Jésus-Christ, pour l’Eglise, pour le bien des âmes.
Effets de l’amour.
L’amour tend à unir. Lorsqu’il unit deux créatures entre elles, il n’enfante qu’illusion; mais lorsqu’il unit la nature à Dieu, il lui procure le vrai bonheur. L’amour tend à fixer dans l’objet aimé, mais tant qu’on le considère comme bien. De là la rapidité des amours terrestres, parce que l’on voit bientôt les défauts dans ceux que l’on aime, et l’on s’en détache bientôt.
L’amour est plein de zèle. Comme vous n’aimez pas Dieu, vous n’avez aucun zèle pour lui. – L’amour véritable a un principe de conservation, en opposition avec l’amour mauvais qui s’éteint. – Enfin, aucune de nos actions qui ne soit réglée ou par l’amour des créatures, ou par l’amour de nous-même, ou par l’amour de Dieu.
S. Thomas ajoute que l’amour engendre l’extase.