- TD48.195
- [Notes] Sur la parole de Dieu.
- Orig.ms. CU 17; T.D. 48, pp. 195 et 209.
- 1 PAROLE DE DIEU
1 PREDICATION
1 VERITE - 1838-1839
[A]
Dic ut lapides isti panes fiant. – Non in solo pane vivit homo.
Inutilité de la parole de Dieu.
Ce qu’est cette parole: le Verbe, la Bible, l’instruction.
La voie, la vérité, la vie. La voie pour nous faire arriver, la vérité pour nous éclairer, la vie pour nous fortifier. Vox dicentis: Clama, et dixi quid clamabo? Omnis caro foenum, et omnis gloria ejus quasi flos agri. Exsiccatum est foenum, et cecidit flos, verbum autem Domini manet in aeternum.
Durée de la parole de Dieu en opposition avec la parole humaine.
Disposition. La parole de la Loi, la parole de l’Evangile.
Obéissance. Loquere, Domine, quia audit servus tuus.
Avidité. Non in solo pane vivit homo.
La foi: la foule qui suivait.
Respect. Erat sicut potestatem habens.
Amour. Quomodo dilexi legem tuam!
Dispositions du prédicateur de donner sa vie pour ses brebis.
[B]
Non in solo pane vivit homo, sed in omni verbo quod procedit de ore Dei. Matth. IV, 4.
Le pain de la science proposé au monde par Satan. L’homme a besoin d’une nourriture pour son intelligence. Vérité éternelle. La vérité éternelle est la parole de Dieu. Cette parole coule au fond de nos coeurs. Mais cette parole a besoin d’être réveillée en nous par une parole humaine, c’est l’enseignement qui est adressé au peuple du haut des chaires chrétiennes.
Laissons de côté la question du mérite personnel de celui qui parle. Malheur à qui va écouter la parole de Dieu pour satisfaire son oreille! Malheur au prédicateur qui s’arrête à prêcher pour plaire! Ce que le prédicateur doit chercher, c’est à instruire et à convertir. Malheur à lui s’il n’instruit pas, mais malheur à vous! Car ce n’est pas du prédicateur que dépend le succès du sermon, c’est de vous, c’est des dispositions que vous y apportez. Séparez l’enveloppe humaine de la substance divine qu’elle recouvre, et vous trouverez toujours le prédicateur assez éloquent. Car voici la merveille de la parole de Dieu. Il n’est pas nécessaire que ce qu’il y a d’humain en elle frappe, mais il est nécessaire que l’on veuille être frappé.