- TD41.034
- DIRECTOIRE [DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION]
- Troisième partie. Moyens de sanctification
[Chapitre V] L'Oraison - Orig.ms. CP 36 et CZ 24; T.D. 41, p. 34.
- 1 DISTRACTION
1 EFFORT
1 EPREUVES SPIRITUELLES
1 ORAISON
1 RECHERCHE DE DIEU
1 SAINTETE
1 VOIE UNITIVE - Religieuses de l'Assomption
- 1859
L’oraison est une lutte entre Dieu et l’âme, jusqu’à ce que l’âme, subjuguée par Dieu, et purifiée par toutes les épreuves qu’il plaira à Dieu de lui imposer, arrive à l’union parfaite autant qu’elle peut subsister ici-bas entre notre néant et l’être infini. Je ne dois donc pas trouver étonnant que l’oraison me cause de la fatigue, de l’ennui, du dégoût, des sécheresses, de la souffrance, mais il importe de surmonter toutes ces difficultés et d’aller à Dieu comme il veut que j’aille à lui.
Suis-je exacte à mon oraison? N’y suis-je pas souvent comme n’y étant pas? N’ai-je pas perdu mon temps? Quelles sont mes divagations? Mon temps y est-il occupé, mais par quoi? Vais-je à ce qui m’est utile et ne vais-je pas me perdre dans de vaines contemplations qui n’aboutissent à rien de pratique?
Si je ne me suis pas retirée de l’oraison avec un sentiment plus profond de foi, d’espérance, de charité, d’humilité ou de contrition de mes fautes, j’ai bien à craindre que mon oraison ne soit stérile. Si ma vie ne devient pas tous les jours plus sainte, si mes défauts ne disparaissent pas, si mon caractère ne s’améliore pas, si les vertus religieuses ne se développent pas, mes oraisons les plus longues et les plus ferventes en apparence ne sont-elles pas après tout des oraisons sans fruit?
Quelles sont au sortir de l’oraison les résolutions que j’ai prises, depuis si longtemps que je médite, et que sont-elles devenues?