- TD41.032
- DIRECTOIRE [DES RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION]
- Troisième partie. Moyens de sanctification
[Chapitre III] Du silence - Orig.ms. CP 36 et CZ 22; T.D. 41, pp. 32-33.
- 1 ADORATION
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 CRITIQUES
1 CURIOSITE MALSAINE
1 DEFAUTS
1 DESOBEISSANCE
1 IMAGINATION
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 LEGERETE
1 PAIX DE L'AME
1 PASSION DE JESUS-CHRIST
1 PURIFICATION
1 RELIGIEUSES
1 SILENCE DE JESUS-CHRIST
1 SOLITUDE
1 TABERNACLE
1 VIE DE RECUEILLEMENT
1 VIE DE SILENCE
1 VIE SPIRITUELLE
1 VOIE UNITIVE - Religieuses de l'Assomption
- 1859
Une des plus grandes forces de l’âme religieuse c’est le silence. Le Prophète a dit: Votre force sera dans le silence et l’espoir, c’est-à-dire dans la prière. Ces deux grands moyens de sanctification se donnent la main. Sans le silence point de recueillement, sans recueillement point de vie intérieure. En effet, si je parle trop, comment puis-je espérer d’écouter en moi ce qu’y dira le Seigneur mon Dieu? Comment puis-je espérer de lui être unie, comment puis-je me préparer à cette union, soit par des retours sur le passé qui me feront détester mes fautes et purifier mon âme, soit par des actes d’adoration et d’amour qui veulent une grande paix et une grande solitude de l’âme?
Quelles sont à présent les causes pour lesquelles je viole le silence? – Quand je les cherche, je trouve ma légèreté, je ne veux point fixer mon esprit, peu à peu je prends horreur des idées sérieuses, elles me fatiguent, m’épuisent, je n’en puis supporter le fardeau. Mon imagination, qui aime à s’égarer et à faire part de ses divagations; ma curiosité, qui veut savoir interroger sur tout ce qui la regarde et ne la regarde pas; mon esprit de critique dont le tribunal est toujours dressé pour citer tout ce qui se fait et se dit autour de moi; mon indépendance, qui a toujours mille objections à présenter aux ordres qu’on me donne lorsque je ferais bien mieux de me taire et d’obéir en union avec l’obéissance de Marie et de Jésus. L’horreur que j’ai de me connaître et qui fait que je m’occupe de tout excepté de mes défauts; le besoin que j’ai de m’étendre sur l’état de mon âme, afin de me justifier, quand cela serait dit en peu de mots, si j’avouais rondement mon orgueil, ma lâcheté, mon mauvais caractère ou tout autre défaut que je puis avoir. Quand imiterai-je le silence de Jésus à sa Passion ou au tabernacle? Quand chercherai-je à parler un peu moins aux créatures et à écouter un peu plus Dieu?