OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|RETRAITE SUR LA SAINTE VIERGE PRECHEE AUX OBLATES

Informations générales
  • OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|RETRAITE SUR LA SAINTE VIERGE PRECHEE AUX OBLATES
  • NEUVIEME INSTRUCTION
    INTERIEUR DE NAZARETH
  • Retraite sur la Sainte Vierge prêchée aux Oblates de l'Assomption. Septembre 1879. Paris, Typographie Augustinienne, 1941, p. 39-42.
  • CV 34
Informations détaillées
  • 1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 ENFANCE DE JESUS-CHRIST
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 MARIE
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 SAINTE FAMILLE
    1 SURVEILLANCE DES ELEVES
    1 TRAVAIL
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VERTU DE PENITENCE
    1 VIE CACHEE DE JESUS-CHRIST
    2 JOSEPH, SAINT
    2 PAUL, SAINT
    3 EGYPTE
    3 JERUSALEM
    3 NAZARETH
  • 1879
  • Nîmes
La lettre

Je comprends par ces mots la vie de Jésus depuis le retour d’Egypte jusqu’à la vie apostolique du Sauveur, y compris la visite au Temple, où il laissa ses parents pendant trois jours, et j’en tire diverses réflexions:

1° La nécessité de la vigilance sur les enfants;

2° La nécessité de l’étude de la religion;

3° La grande loi du travail;

4° L’obéissance;

5° Le bonheur de la compagnie de Jésus.

1. Nécessité de la vigilance.

Ceci semble s’appliquer aux parents, ceci s’applique aussi aux religieuses qui enseignent. En effet, que se propose Notre- Seigneur en se cachant ainsi? Ne semble-t-il pas dire: Si vous m’aviez un peu mieux surveillé, je ne me serais pas enfui. Non pas que le divin Maître fût capable d’aucune imperfection, mais enfin, un accident pouvait lui arriver, et la responsabilité pour Marie et Joseph eût été terrible.

Pour vous aussi, qui avez affaire à des enfants un peu moins parfaits que l’Enfant Jésus, faites-y sérieusement attention; elle pèse sur vous plus que vous ne sauriez le croire.

2. Necessité de l’étude.

Ici je parle pour toutes, non que je veuille que toutes parmi vous soient des savantes, mais je veux que toutes vous soyez instruites de votre religion; vous devez toutes l’étudier, soit dans les instructions qu’on vous donne, soit dans les lectures qu’on vous fait, soit surtout dans le catéchisme, sur lequel il est bon de vous interroger peut-être plus qu’on ne l’a fait jusqu’à présent. Pensez-y, et voyez quelle importance Notre-Seigneur donne à cette étude, non pas qu’il en ait besoin pour lui, la Vérité infinie, mais parce que notre divin Maître voulait indiquer que même un enfant doit tenir bon pour s’instruire des grandes vérités, et que c’est là le moyen de faire la volonté de son Père qui est au ciel. Donc, sans doute on doit veiller à votre instruction religieuse, mais vous devez vous en préoccuper vous-même, à l’imitation de l’Enfant Jésus.

3. La grande loi du travail.

Oui, Jésus a voulu être ouvrier; il a voulu gagner sa vie de ses mains. On sait que saint Paul gagnait lui aussi sa vie, et les apôtres en certaines circonstances. Toutefois, il n’y a pas de règle absolue; certains Ordres imposent le travail des mains, d’autres en dispensent pour faire étudier; tous veulent que l’on se livre au travail du corps ou à celui de l’intelligence, les deux sont excellents. Il s’agit de faire selon la position où la Providence nous place; mais, dans l’un et l’autre cas, il faut travailler avec ardeur. Que cette loi du travail est importante! Les religieux qui ne travaillent pas tombent vite dans la décadence; prenez-y garde. Le travail est une pénitence, mais aussi un préservatif pour l’âme qui succombe vite aux attaques de Satan quand elles la trouvent oisive.

4. L’obéissance.

Lorsque Notre-Seigneur, qui avait déjà travaillé avec Joseph quand il se rendit à Jérusalem, revint à l’atelier de son père nourricier, il travailla encore, et tandis qu’il croissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et les hommes, l’Evangile ne nous communique de lui que ce détail: Il leur était soumis. » Et il leur était soumis, à chacun de ses deux gardiens, selon qu’il le devait: à Marie pour les détails du ménage, à Joseph pour les détails de son métier.

Marie dirigeait l’entretien, la nourriture, et une Soeur professe, en bonne règle, doit obéis à la tourière si celle-ci est chargée de la cuisine, si c’est à la cuisine que la soeur professe est envoyée; à plus forte raison ceci s’applique-t-il aux novices, et cela se voit dans toutes les communautés bien réglées. Il faut en dire autant des autres emplois, des lessives, de la lingerie. Je dis cela surtout des études, où les professeurs doivent se soumettre au directeur dans les collèges, à la directrice dans les pensionnats de filles.

Est-ce que Jésus ne savait pas plus que Marie et Joseph? Mais il voulait montrer par là le bien de l’obéissance. Imitons Jésus, et que notre obéissance soit complète envers ceux qui sont chargés de nous commander.

5. Intérieur de Jésus.

Ce qu’était cet intérieur divin, qui le dira? Quelle perfection dans chacune des trois personnes qui le composaient, et quel paradis sur la terre que les communautés qui prendraient pour modèle l’intérieur de la sainte Famille à Nazareth! Quel lieu d’amour, de confiance, de prière, de pensées communes! Quelle perfection qui s’excitait chez Marie et Joseph à la vue de Jésus!

Jésus habite dans toutes les communautés, dans le tabernacle. On peut dire qu’il habite encore plus dans les Maisons-Mères où se forment les âmes religieuses. Que votre communauté soit un autre Nazareth, et elle sera le vestibule du paradis.

Notes et post-scriptum