- OEUVRES SPIRITUELLES EDITEES|INSTRUCTIONS AUX TERTIAIRES DE L'ASSOMPTION.|INSTRUCTIONS POUR LES REUNIONS DU TIERS-ORDRE (1878).
- NOTRE-DAME DE SALUT
- Instructions aux Tertiaires de l'Assomption, 1878-1879. Paris, Maison de la Bonne Presse, 1930, p. 17-19.
- CO 106
- 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
1 ANGES
1 APOSTOLAT
1 APOSTOLAT DE LA VERITE
1 ATHEISME
1 AUMONE
1 CONVERSATIONS
1 DECADENCE
1 DEFENSE DE L'EGLISE
1 DIABLES ADVERSAIRES
1 ENFER
1 FRANCHEMENT CATHOLIQUES
1 HAINE CONTRE DIEU
1 HAINE CONTRE JESUS-CHRIST
1 IDEES REVOLUTIONNAIRES
1 IMAGINATION
1 JUSTICE DE DIEU
1 LACHETE
1 LIVRES
1 LUTTE CONTRE LE MONDE
1 LUTTE ENTRE L'EGLISE ET LA REVOLUTION
1 LUXURE
1 MEDISANCE
1 NOTRE-DAME DE SALUT
1 PECHE
1 POLITIQUE
1 REFORME DU CARACTERE
1 RESTAURATION DES MOEURS CHRETIENNES
1 REVOLUTION ADVERSAIRE
1 SALUT DES AMES
1 SATAN
1 SCANDALE
1 SPECTACLES
1 VIE DE PRIERE
2 CATHERINE DE SIENNE, SAINTE
2 PAUL, SAINT
3 EUROPE
3 FRANCE - Tertiaires de l'Assomption
- 1878
- Nîmes
On rapporte, dans la vie de sainte Catherine de Sienne, qu’elle était effrayée de voir un si grand nombre d’âmes tomber en enfer de tous les points du monde. Dieu lui en découvrait l’horrible vision pour la pousser à prier beaucoup pour celles dont le salut n’était pas encore fixé. Croyons-nous qu’il ait aujourd’hui moins d’âmes damnées qu’à cette triste époque?
I. Dieu permet que de temps en temps des épidémies ravagent les peuples et rendent certains pays presque déserts. Croyez-vous qu’il n’y ait pas aussi des temps de mortalité pour les âmes, des épidémies morales? Pour moi, j’en suis convaincu, et j’ajoute qu’en regardant l’état de l’Europe, les progrès de l’immoralité, la perte de la foi, le triomphe des idées les plus subversives, la haine de Dieu et de son Christ, il est impossible de ne pas craindre que la justice divine ne frappe quelque grand coup. Ne pouvons-nous pas, non seulement l’arrêter, mais surtout obtenir par nos prières que la puissance des ténèbres soit suspendue, que le pouvoir de Satan soit restreint?
II. Oui, nous le pouvons par nos prières et par l’affirmation de notre foi. Nous le pouvons par la protestation contre le mal, protestation qui se compose de notre vie tout entière. C’est la réforme de nos moeurs. Et en quoi consiste cette réforme? Ah! ne croyez pas que je vienne vous demander de grandes choses, on n’en est plus capable aujourd’hui. Mais si les habitudes se pervertissent, ne pouvez-vous pas faire effort en sens contraire? Jusqu’à quel degré? Je ne vous le dirai pas, mais très évidemment il y a pour vous quelque chose à tenter. Quoi? Affaire de conscience; mais un peu plus de prières, de bonnes lectures, d’aumônes, quelques efforts sur le caractère, la fuite des médisances, la défense plus courageuse des droits de l’Eglise, la protestation contre certaines idées antichrétiennes; tout cela, ne pouvez-vous pas l’offrir?
L’imagination conduit aux écarts les plus funestes; on en alimente les feux par les spectacles, les lectures, les rêveries, les conversations qui irritent et causent ensuite les incendies. Mais où est la limite? Tant qu’on est sur le terrain du mal public ou du scandale, on a beau dire, il faut reculer. Si vous êtes sur un terrain indifférent, que vous dirai-je? Je préférerais vous voir ailleurs, mais saint Paul ne reconnaît-il pas qu’il faut donner du lait à ceux qui ne peuvent porter une autre nourriture? Et hélas que de gens se condamnent à un pareil régime! Si je faisais de la politique, je vous montrerais comment ceux qui redoutent le plus un avenir prochain mauvais sont ceux qui l’ont préparé par leurs concessions.
Dans l’ordre religieux et moral, la marche est la même. L’immoralité, l’irréligion, la révolution, sont trois filles du même père: le diable. Les païens avaient leurs trois furies; les chrétiens ont vu paraître les leurs: l’immoralité, l’incrédulité, la révolution. Prenez garde qu’elles ne vous saisissent. Peut-être se sont-elles déjà emparées de vous!
III. Souvenez-vous que vous devez avoir trois grands amours: la France, les âmes, l’Eglise.
La France, d’autant plus à plaindre qu’elle est plus humiliée par ses ennemis du dehors, mais surtout par ceux du dedans. Ce qui fit sa gloire, c’est qu’elle était le chevalier de Jésus-Christ. Qu’est-elle aujourd’hui?
Les âmes, voyez comme elles se perdent. Sauvez-les par votre action toute chrétienne de prière, de propagande, d’apostolat.
L’Eglise, voilà la lutte qui se renouvelle. Autrefois, Michel et ses anges combattirent contre Satan et ses anges, et Satan fut vaincu.
La lutte est aujourd’hui entre l’Eglise et la révolution. A vous de remporter la victoire.