- TD 6.50
- ARTICLES
- [NOTE SUR L'ETAT DE LA QUESTION]*
- Revue de l'Enseignement chrétien, I, n° 6, 1 septembre 1852, p. 579-580.
- TD 6, P. 50.
- 1 AUTORITE PAPALE
1 QUERELLE DES AUTEURS CLASSIQUES
2 ANTONELLI, GIACOMO
2 GOUSSET, THOMAS
2 PIE IX - 1 septembre 1852.
- Nîmes
Nous avions cru, dans notre dernier numéro, devoir suspendre la polémique sur l’emploi des auteurs classiques; nous avions craint que, malgré nous, nos coups ne parussent porter trop haut. Derrière la controverse sur les païens, s’agitaient, d’une manière assez transparente, d’autres intérêts sur lesquels nous devions nous abstenir de discuter, dans un recueil de la nature de celui-ci. La lettre de S.E. le cardinal Antonelli à S.E. le cardinal Gousset a écarté toutes ces questions brûlantes. Nous savons au moins ce qu’il nous est permis de penser sans craindre d’aller contre les sentiments du Saint-Siège, et quelle direction il désire voir donner aux questions qu’on avait si malheureusement mêlées à la défense des auteurs païens.
Nous ne voulons pas voir, dans ce précieux document, plus qu’il ne contient. Ce n’est qu’une approbation entière et absolue de la lettre du cardinal Gousset. Cela nous suffit. Le Saint-Père approuve ce que l’illustre Archevêque de Reime à écrit; nous pouvons nous en rapporter à des principes qui viennent de recevoir une telle consécration.
Est-ce là un arrêt définitif sur les questions qui font l’objet de ce recueil? Pas le moins du monde; seulement, d’après la pensée que le Saint- Père fait manifester par son ministre, on peut présumer que, si le Saint-Siège venait un jour à rendre une décision dogmatique (et probablement il n’en rendra jamais sur un pareil sujet), ce ne serait pas nous qui devrions craindre d’être désapprouvés.
Fidèles à la conviction depuis longtemps gravée dans nos coeurs, qu’aucune ligne n’est préférable à celle que Rome trace aux chrétiens, nous somme, après les paroles qu’elle vient de faire entendre, plus résolus que jamais à combattre, avec courage et confiance, pour une cause qu’après tout nous croyons gagnée.
L'Abbé Emm. D'Alzon.