- TD 7.266
- TEXTES AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES.|TEXTES DIVERS AYANT TRAIT AU COLLEGE DE NIMES.
- CIRCULAIRE AUX PERES DE FAMILLE.
- Circulaire des Administrateurs de la Maison de l'Assomption aux pères de famille. (Dans Maison de l'Assomption, fondée à Nîmes par M. d'Alzon, et M. Goubier. Nîmes, Typographie Ballivet et Fabre, 1847, p. 5-7).
- DU 9; TD 7, P. 266.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
1 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
1 ESPRIT CHRETIEN DE L'ENSEIGNEMENT
1 EXTERNES
1 PARENTS D'ELEVES
2 BALLIVET ET FABRE
2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
3 DIGNE
3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE - 1847
- Nîmes
Nous voilà arrivés à la fin de notre troisième année. Quelle a été, dans ce court intervalle de temps, la marche de l’Etablissement fondé par nous; quels en ont été les progrès, au point de vue de la moralité, des études, du nombre des élèves? Le rapport fait à la dernière Distribution des Prix a répondu à ces questions pour les années précédentes.
Plus sévères dans nos appréciations que les parents de nos élèves, nous disions qu’il restait beaucoup à faire; mais enfin il y avait quelque chose de fait, puisque les familles d’ailleurs si compétentes, accordaient déjà leurs suffrages à notre oeuvre, et encourageaient nos efforts par une satisfaction hautement exprimée.
Le nombre toujours croissant de nos élèves, les demandes adressées à l’Administration pour la rentrée prochaine, diront mieux que nous ne le ferions nous-même jusqu’à quel point nous avons consciencieusement rempli notre programme et travaillé avec succès à développer la foi, à former les moeurs, en cultivant l’esprit par de fortes études.
Cette rapide progression nous effraie et nous cause un certain embarras. Elle nous effraie, parce qu’elle nous forcera bientôt à des agrandissements considérables; elle nous cause de l’embarras, parce qu;elle nous impose immédiatement des mesures dont plusieurs familles seront contrariées, mesures nécessaires cependant dans l’intérêt des enfants qu’elles nous confient.
Trop à l’étroit dans les bâtiments que nous occupons, nous avons dû songer à restreindre le nombre des élèves jusqu’à ce que nous nous soyons établis ailleurs, sur des plans plus vastes et en ce moment à l’étude.
Or, cette détermination nous oblige:
1° A supprimer l’Externat, ou du moins à le diminuer, en ne recevant désormais, à titre d’externes, que de jeunes enfants pour l’École Primaire;
2° A fermer l’École Industrielle. Généralement fréquentée par des élèves qui apportent, dans le haut enseignement primaire, ce même dégoût qu’ils avaient déjà manifesté pour l’étude des langues anciennes, l’expérience nous a prouvé l’inutilité de cette Classe, qui sera remplacée désormais par des Cours préparatoires aux Écoles Spéciales;
3° Enfin, à nous montrer plus sévères pour les admissions au- dessus de douze ans, convaincus de plus en plus que, cet âge une fois dépassé, il est souvent difficile de plier un enfant aux exigences d’une discipline à laquelle il est jusque-là demeuré étranger.
De pareilles mesures doivent nécessairement limiter le nombre des élèves, et arrêter dans sa marche une progression trop hâtive, qui finirait peut-être par compromettre l’avenir de l’Assomption. Surtout elles donneront une juste idée des vues qui nous ont dirigés dans la fondation de cet Établissement; elles montreront que nous cherchons moins un rapide succès matériel, que les moyens d’asseoir une création éminemment utile sur des fondements d’autant plus solides, qu’ils auront été creusés plus avant et au prix de plus de sacrifices.
*Les Administrateurs,|D'ALZON,|Vicaire-Général de Nîmes.|GOUBIER,|Curé de Sainte-Perpétue, Vicaire-Générale honoraire de Digne.