- T2-563
- 1145
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.563
- Orig.ms. ACR, AE 64; D'A., T.D. 25, n. 65, p. 58.
- 1 ARCHEVEQUE
1 AUTORITE RELIGIEUSE
1 COMPORTEMENT
1 EPREUVES
1 MISERICORDE
1 RENVOI D'UN ELEVE
1 SEVERITE
1 SURVEILLANTS
2 CUSSE, RENE
2 GOUSSET, THOMAS
2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
2 LAURENT, CHARLES
2 PERNET, ETIENNE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 VAILHE, SIMEON
3 REIMS
3 RETHEL - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- le 24 nov[embre] 1858.
- 24 nov 1858
- Nîmes.
- Evêché de Nîmes
Cher ami,
Vos épreuves me réjouissent. Vous savez ce que c’est que le pouvoir, et les obstacles que l’on rencontre. Vous faites des expériences; tant mieux! Vous saurez quelles sont les conséquences de certains actes et vous serez plus indulgent envers les autres, qui étaient à votre place et que vous avez quelquefois jugés avec la raideur de votre caractère. Quant à l’affaire en elle-même, vous me semblez l’avoir bien menée. Si l’on se plaint à l’archevêché, écrivez directement au cardinal(1).
Vous êtes bien pour q[uel]q[ue] chose dans les idées de Cusse; Pernet, par son manque de soins d’autres fois, y est pour beaucoup. J’en charge sa conscience. Du reste, il paraît se calmer. Des deux surveillants, si l’un est mathématicien, ne pourrait-on pas décharger Cusse?
Adieu. Courage et en avant!
E. D'ALZON.En effet, si le renvoi du surveillant entraîna chez les maîtres la crainte d'avoir à partager sa charge, en attendant son remplaçant par d'autres, à trouver au plus tôt, le renvoi des élèves poussera les parents à faire du chantage pour obtenir leur réintégration. Il en résultera que les professeurs prêtres du diocèse, en prenant plus ou moins parti pour les parents, sépareront leur propre cause de celle des religieux.
L'abbé Hannesse, originaire de Rethel et fondateur du collège, alla aux informations les 25 et 26 novembre. Cette visite eut pour effet une rupture totale entre les séculiers et les religieux. Le P. Picard, en accord avec le P. Pernet et le P. Cusse, prit la décision de se rendre à Paris pour voir le cardinal Gousset qui s'y trouvait, en s'autorisant de l'avis donné ici par le P. d'Alzon et en prenant conseil à Paris auprès des PP. Laurent et Saugrain.
Désormais, les conseils de prudence et les avis précis que le P. d'Alzon envoyait de Nîmes étaient exposés à être dépassés par les événements quand ils parvenaient à destination, et il pouvait lui être malaisé de répartir équitablement les torts, n'ayant pu intervenir à temps pour empêcher un éclat, parce qu'informé trop tard et assez mal des difficultés. (P. VAILHE, *Vie du .P d'Alzon*, II, p. 78).1. Les affaires de Rethel vont évoluer rapidement. Le P. Picard avait pris la décision de renvoyer "pour des désordres répréhensibles" un surveillant, le 12 novembre et, le 18, deux élèves, tandis qu'il refusait un troisième "qui ne pouvait suivre la classe dans laquelle on voulait le faire entrer". Ces faits, d'importance relative, seront à l'origine du départ des religieux du collège de Rethel.
En effet, si le renvoi du surveillant entraîna chez les maîtres la crainte d'avoir à partager sa charge, en attendant son remplaçant par d'autres, à trouver au plus tôt, le renvoi des élèves poussera les parents à faire du chantage pour obtenir leur réintégration. Il en résultera que les professeurs prêtres du diocèse, en prenant plus ou moins parti pour les parents, sépareront leur propre cause de celle des religieux.
L'abbé Hannesse, originaire de Rethel et fondateur du collège, alla aux informations les 25 et 26 novembre. Cette visite eut pour effet une rupture totale entre les séculiers et les religieux. Le P. Picard, en accord avec le P. Pernet et le P. Cusse, prit la décision de se rendre à Paris pour voir le cardinal Gousset qui s'y trouvait, en s'autorisant de l'avis donné ici par le P. d'Alzon et en prenant conseil à Paris auprès des PP. Laurent et Saugrain.
Désormais, les conseils de prudence et les avis précis que le P. d'Alzon envoyait de Nîmes étaient exposés à être dépassés par les événements quand ils parvenaient à destination, et il pouvait lui être malaisé de répartir équitablement les torts, n'ayant pu intervenir à temps pour empêcher un éclat, parce qu'informé trop tard et assez mal des difficultés. (P. VAILHE, *Vie du .P d'Alzon*, II, p. 78).