- T2-530
- 1109
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.530
- Orig.ms. ACR, AE 55; D'A., T.D. 25, n. 26, pp. 51-52.
- 1 BONTE
1 CHAPELLE DES RELIGIEUX
1 COLLEGES
1 COLLEGIENS
1 CREANCES A PAYER
1 ECONOMAT
1 LACHETE
1 ORDINATIONS
1 PROPRIETES FONCIERES
1 REGLES DES RELIGIEUX
1 SAINTE VIERGE
1 SANTE
1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
1 SURVEILLANTS
1 TRAITEMENTS
1 VERTUS RELIGIEUSES
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 CHILIER, JACQUES
2 CUSSE, RENE
2 GOUSSET, THOMAS
2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
2 LAURENT, CHARLES
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PERNET, ETIENNE
2 TOURNEUR, LOUIS-VICTOR
3 CHARLEVILLE
3 MONTAGNAC
3 PARIS
3 REIMS
3 RETHEL
3 SEDAN - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- le] 20 sept[embre 18]58.
- 20 sep 1858
- [Lamalou,
- Mon Révérend Père
Le Père Picard supérieur
du collège catholique
Rethel, Ardennes.
Mon cher ami, Il est convenu avec le cardinal(1):
1° Que le supérieur aura 1.000 francs;
2° Les professeurs 600; si pourtant vous en voulez 800, le card[inal] vous les accordera;
3° Vous aurez une chapelle à vous(2);
4° Les frais de déménagement de Paris à Rethel sont aux frais du card[inal];
5° La maison appartient au diocèse;
6° On passera un acte par lequel nous en serons possesseurs et ne pourrons être renvoyés par un autre archevêque;
7° On nous permettra de prendre tous les élèves ou prêtres qui voudront se faire religieux;
8° On ordonnera tous les sujets du diocèse que nous présenterons. Laissez provisoirement dormir la question du costume(3).
Quand un supérieur habile répète à propos qu’une situation n’est pas difficile, tous finissent par croire qu’elle ne l’est pas, et par le fait elle ne l’est plus. Faites un usage *intelligent de la recette. Posez-vous en saint, Ne vous laissez pas décourager par Cusse ou Pernet(4). Soyez attentif à leur santé. Soyez bon. N’enlevez pas tout du premier coup. Prenez tout par le côté surnaturel pour vous et aimable pour les autres. Tenez à ce que les religieux aient leur règle et l’observent. Parlez-leur souvent des vertus religieuses(5).
Adieu, cher fils. Ne vous tuez pas. Comptez sur Dieu et la Sainte Vierge.
E. D’ALZON.
Ecrivez-moi à Montagnac jusqu’au 10 oct[obre].
E.D'ALZON2. "Je pense, écrit le P. Picard, qu'on nous accorde de ne pas envoyer les enfants, même externes, faire leur première communion à la paroisse". Le collège de Rethel, effectivement, n'avait qu'un oratoire, et les exercices religieux des élèves, en attendant la construction d'une chapelle, se faisaient à la paroisse.
3. "Doit-on laisser aux élèves, demandait le P. Picard, le costume donné par le cardinal, ou bien faut-il peu à peu introduire le nôtre?".
4. Le P. Pernet devait rejoindre Rethel le 21 septembre; le P. Cusse et le Fr. Jacques Chilier, le 23. -Le 25 septembre, le P. Picard écrit au P. d'Alzon: "Nous voilà au grand complet; le P. Cusse et le Fr. Jacques sont arrivés avant-hier. Le P. Pernet est décidément économe, le cardinal n'a pas voulu nous en donner un autre, il prétend que nous ne mettrons pas *l'argent dans notre poche*. On bâtit lentement et nous serons bien à la gêne pendant la moitié de l'année".
A propos de cette nomination du P. Pernet, une lettre de Mère M.-Eugénie, datée du 14 décembre et adressée à M. Tourneur, curé de Sedan, donne les précisions suivantes: "On avait promis un économe et un surveillant tirés du clergé ou du séminaire. La veille de la rentrée, point d'économe ni de surveillant; l'ecclésiastique promis pour cette dernière charge avait été donné à Charleville. On leur envoie un diacre pour quelques semaines seulement. Il faut donc trouver de suite un maître d'études et mettre le P. Pernet, qui devait avoir la surveillance générale, à l'économat".
5. De son côté, Mère M.-Eugénie écrira au P. Picard le 24 septembre: "Je demanderai à Dieu de tout mon coeur, mon cher Père, que dans cet exil où tant de choses difficiles se présentent à vous, il vive en vous pour les porter, pour les accomplir et surtout pour vous y sanctifier [...] En pareil cas, j'ai souvent entendu dire au P. d'Alzon qu'il fallait se proposer d'agir en *saint*: c'est le meilleur moyen de bien prêcher, de vivre bien avec tout le monde et de seconder tous les desseins de la Providence quels qu'ils soient".