Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.518

13 sep 1858 Lamalou, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il est heureux des résultats du Chapitre général. -Le P. Brun ira à Clichy. -Affaires diverses et nouvelles.

Informations générales
  • T2-518
  • 1100
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.518
  • Orig.ms. ACR, AD 1142; D'A., T.D. 34, n. 519, pp. 172-173.
Informations détaillées
  • 1 AVENT
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 CONSEIL DU GENERAL
    1 DONATIONS
    1 ECONOMAT
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BOURDET, JEAN-CLAUDE
    2 BOURDET, MADAME JEAN-CLAUDE
    2 BOURDET, MARIE-FRANCOISE
    2 BRUN, HENRI
    2 CASTAN, LOUIS-CHARLES
    2 CUSSE, RENE
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SABEN, MADEMOISELLE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ASNIERES-SUR-SEINE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 GENEVE
    3 PARIS
    3 PARIS, EGLISE SAINT-PIERRE-DU-GROS-CAILLOU
    3 RETHEL
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • 13 sept[embre 18]58.
  • 13 sep 1858
  • Lamalou,
La lettre

Ma bien chère fille,

Je ne puis vous dire combien je suis préoccupé de votre santé, et, quoique vous me disiez dans votre lettre du 10, que je reçois ce matin, que vous allez bien, je ne m’y fie pas. Est-ce toujours Soeur Th[érèse]-Emmanuel qu’il faudra charger de vous soigner? Le bon effet produit par votre Chapitre général me met le coeur à l’aise; je craignais quelques froissements. Je comprends l’émotion de Soeur M.-Aug[ustine], et il est bien heureux qu’elle aussi ait bien pris son exclusion du Conseil(1).

Quand vous serez en position de vous occuper de vous, je serai à vos ordres. Vous saurez seulement qu’en attendant de vous parler, je prie pour vous avec un coeur tous les jours plus dilaté. Gardez le P. Brun à Paris. Je viens d’écrire au P. Picard que décidément je lui adjoignais le P. Pernet. Le seul motif qui me faisait désirer le P. Brun à Rethel était sa santé plus forte. Le curé du Gros-Caillou ne m’a pas écrit, mais le P. Brun peut être mis à ses ordres(2).

Vous savez déjà le retrait de parole des novices de Genève. Ce matin, à la messe, j’ai eu l’idée d’une très bonne lettre. Je l’ai écrite, je crois qu’elle vient de Notre-Seigneur. J’ai autorisé le fonds perdu de Mlle Saben; on se servira des 6.000 francs pour ce que vous voudrez. Je sais l’histoire du port de Clichy, mais soyez persuadée que je ne me laisse plus prendre aux imaginations du P. Cusse ni des autres(3). Le p[ère] de Soeur M.-Fr[ançoise] me fait l’effet d’un triste personnage, et, si ce n’était pour la petite future institutrice, je l’enverrais promener de la belle manière. Je crois que sauf le motif de conserver des relations avec sa fille qui reste auprès de lui, le meilleur serait de ne plus s’en occuper. Il y a eu là des choses déplorables: c’est cette cuisinière, épousée depuis, avec qui il a mangé tout ce qui devait revenir de la mère. Je tiens ces faits de source certaine.

Adieu, ma chère fille. Je voudrais que vous sussiez bien à quel point mon coeur est vôtre, et surtout poussé à vous aider dans vos bonnes pensées de sanctification.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Nathalie me donne son adresse. Est-ce preuve que je puis lui écrire? Je ne sens plus ma tête, tant elle est libre, mais le côté droit est de temps en temps fatigué.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Elle n'avait pas été réélue au Chapitre.
2. Dans sa lettre du 10 septembre, Mère M.-Eugénie, en accord avec le P. Hippolyte, demandait que le P. Brun soit nommé économe de Clichy, ajoutant qu'il serait plus heureux à Paris, s'il pouvait y prêcher un peu: "Déjà, le curé du Gros-Caillou nous a priées de vous demander quelqu'un qui lui prêche son avent. Il a dû vous écrire pour cela; s'il ne l'a pas fait, voudriez-vous m'autoriser à lui promettre le P. Brun pour les dimanches seulement. C'est une paroisse de pauvres. Le curé donne 200 francs pour l'avent, outre les voitures. Ce sera autant pour le noviciat". [L'abbé Louis-Charles-Bernard Castan (1800-1883), curé du Gros Caillou en 1849, donna sa démission en 1877 et devint chanoine titulaire de Notre-Dame. - Ajout fait à cette note le 18.12.2000.]
3. "Vous devez avoir appris qu'à Clichy on fait un port près du pont d'Asnières. Cela donne de la valeur à vos terrains, quoique vous restiez à 200 m. de ce port; je crois cependant que quelques Pères, entre autres le P. Cusse, s'exagèrent cette valeur", écrivait Mère M.-Eugénie le 10 septembre.