Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.440

10 may 1858 [Lamalou, PICARD François aa

Si Clichy doit fermer, on le fermera. -L’organisation du noviciat à Nîmes. -Prévoir à Paris une chambre pour des retraites à des jeunes gens. -Il va voir le P. Caussette. Pro Patre Picardo

Informations générales
  • T2-440
  • 1028
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.440
  • Orig.ms. ACR, AE 44; D'A., T.D. 25, n. 45, pp. 42-43.
Informations détaillées
  • 1 ADOLESCENTS
    1 AUGUSTIN
    1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 LIVRES
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PAUVRE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 CAUSSETTE, JEAN-BAPTISTE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 HANNESSE, PIERRE-NAPOLEON
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • vers le 10 mai 1858](1).
  • 10 may 1858
  • [Lamalou,
La lettre

Mon cher ami,

Ma lettre sera courte. Toutes vos réflexions trouvent leur réponse ou dans la lettre que je vous ai adressée, il y a quelques jours, ou dans la bonne nouvelle que j’ai apprise hier de notre Mère relativement au noviciat(2). Si Clichy doit fermer, nous le fermerons. Mais on ne m’ôtera pas de l’idée que Clichy eût pu subsister, si l’on y avait mis quelque chose de plus religieux. Clichy est frappé, parce que nous y avons été trop humains et pas assez fils de saint Augustin(3).

Je pense que vous avez reçu ma lettre qui contenait celle de M. Hannesse. Priez et faites prier. Si, au mois d’octobre, nous avons quatre novices, deux étudiants, le P. Galabert et moi, ce ne sera pas mal. Je suis très résolu à employer les novices à l’instruction à la chapelle, mais pas à autre chose. Si le Père Hippolyte ouvre une conférence pour les jeunes gens, je crois qu’il serait de la plus haute importance que, dans l’appartement que vous et lui occuperez l’an prochain, vous ayez une chambre pour faire faire les retraites(4).

Adieu. Priez et oubliez-vous vous-même pour ne vivre que de Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Je vais bien et quitte Lamalou dimanche(5). Si vous ne m’écrivez pas par le courrier de vendredi soir, ne m’écrivez plus. Je vais voir le Père Caussette.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Cette lettre se réfère à une lettre de Mère M.-Eugénie du 3 mai, et à une autre du P. Picard du 6 mai.
2. Dans sa lettre du 3 mai, Mère M.-Eugénie écrivait, à propos du transfert du noviciat à Nîmes: "Je crois que ce projet a beaucoup de bons côtés, si vous pouvez obtenir que le pavillon ou vous vous établirez avec vos novices soit un lieu sacré où personne n'entre [...] Il faudrait aussi qu'en aucun cas on ne prit vos novices et religieux pour le collège, et ceci sera difficile à maintenir". De son côté, le P. Picard écrivait le 6 mai: "Je crois que c'est ce qu' il y a de plus utile et de plus désirable au bien de la communauté, que ses membres aient passé par vos mains et aient été formés par vous; nous conservons par là l'unité dans l'esprit, dans les vues et dans les sentiments. De plus, s'il nous était venu des hommes comme il faut, c'eût été pour eux une fameuse épreuve d'être sous la férule d'un blanc-bec aussi ennuyeux que le maître des novices actuel".
3. Autrement dit, pas assez religieux, ainsi que devraient l'être des Augustins de l'Assomption. Prévoyant "le sacrifice de Clichy", le P. Galabert écrivait au P. Picard en février: "Une pensée humaine plutôt que le désir de faire la volonté divine a présidé à sa fondation, et Dieu veut peut-être faire cruellement expier ce péché originel. Le mot désir dit plus que je ne voudrais dire; car je suis convaincu que le P. d'Alzon croyait et surtout voulait faire la volonté de Dieu; mais que sans s'en douter il s'est laissé diriger par des pensées trop humaines". En tout cas, il n'a cessé de ramener à plus d'esprit. religieux, avec même une pointe de sévérité, le supérieur et la communauté de Clichy, aux prises avec toute sorte de difficultés.
4. Allusion à ce passage de la lettre du P. Saugrain, datée du 8 mai: "Je vais pouvoir bientôt réunir une conférence de jeunes gens pour la visite des pauvres et la diffusion des bons livres. Autant que possible je réunirai des étudiants a fin de chauffer fort et ferme".
5. Le dimanche 16 mai.