Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.428

26 apr 1858 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

A propos de la chapelle du pensionnat et de la documentation nécessaire à l’ouverture de l’établissement.

Informations générales
  • T2-428
  • 1016
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.428
  • Orig.ms. ACR, AD 115; D'A., T.D. 22, n. 489, p. 137.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGES
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 BRUN, HENRI
    2 CUSSE, RENE
    2 DUPLAN, JEAN
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PIE, LOUIS
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    3 AUTEUIL
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 MONTMORILLON
    3 NIMES
    3 POITIERS
    3 REIMS
    3 RETHEL
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 26 avril 1858](1).
  • 26 apr 1858
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je quitte M. Revoil à l’instant. Je sacrifie un peu à regret mes premières idées, mais ce que je ne puis sacrifier, c’est la pensée de n’avoir pas un jour une chapelle plus grande. Permettez-moi de former opposition absolue à une chapelle aussi étroite que le serait la chapelle définitive. Je vais dire à M. Revoil de s’arranger, pour qu’on puisse poser la première pierre du 20 au 30 mai.

Je pars pour Lamalou après-demain. M. Durand a dû vous écrire pour les pièces, au moins pour la pension, non pour les autres. Cela va son train auprès du maire.

Tout vôtre, ma chère fille. Je n’ai qu’une minute. Faites prier pour moi, je veux faire une espèce de retraite à Lamalou(2).

Notes et post-scriptum
1. La date est donnée en référence au départ du P. d'Alzon pour Lamalou, le 28 avril.
2. "Votre écriture est bien fatiguée, écrira Mère M.-Eugénie, le 29 avril; reposez-vous en priant. Je demande toute sorte de choses au bon Dieu pour vous; la sanctification n'est pas toute seule dans mes voeux, mais aussi la santé et des novices. Je voudrais aussi trouver un bon acquéreur pour Clichy; ils perdent de l'argent chaque année, il faut s'en défaire".
Dès le 7 avril, malgré la joie de Pâques avec la première messe du P. Pernet, le P. Laurent ne cachait pas au P. d'Alzon ses inquiétudes. D'une part, l'enthousiasme pour les missions cédait la place au zèle pour l'enseignement parmi les religieux: "Je vois le P. Brun de jour en jour plus convaincu que vous allez l'envoyer en mission; le P. Cusse ne soupire qu'après cela de son côté. Si la maison ne se ferme pas l'an prochain et que ces deux Pères s'en aillent, il vous est facile de voir avec qui je resterai ici". D'autre part, "il n'y a aucun mouvement de notre côté. On s'enquiert encore des affaires de Nîmes, et j'ai acquis des preuves que cette inquiétude a éloigné la clientèle [...] Les bruits de vente qui se répandent, malgré toutes les précautions possibles, ne nous feront certainement pas beaucoup de bien". Enfin, "une faillite vient de nous faire perdre 3.000 francs, que nous ne rattraperons probablement jamais. Nous n'avions pas besoin de cela".
Ainsi, la première tentative d'implantation à Paris allait vers l'échec: le collège de Clichy ne dé boucherait pas et le noviciat d'Auteuil était réduit à sa plus simple expression. Il est vrai qu'au même moment Mgr Pie, évêque de Poitiers, songeait à l'Assomption pour le petit séminaire de Montmorillon, et que le cardinal Gousset, archevêque de Reims lui offrait la direction d'un collège à Rethel.