- T2-417
- 1004
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.417
- Orig.ms. ACR, AD 113; D'A., T.D. 22, n.486, p. 134.
- 1 CHATIMENT
1 CURES D'EAUX
1 EPREUVES
1 LOI ANCIENNE
1 MALADIES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 PRIEURE DE NIMES
2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
2 MALBOSC, EUGENE DE
2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
2 MILLERET, EMMANUEL
2 MILLERET, LOUIS
2 PERNET, ETIENNE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 MONTPELLIER - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- vers le 7 avril 1858](1).
- 7 apr 1858
- [Montpellier,
Je ne sais pourquoi l’air de Montpellier me rend malade. Vous n’aurez qu’un mot, quoique je voulusse vous dire combien je partage toutes vos angoisses. Ah! si l’on était chrétien, on ne s’affligerait pas tant de voir les prémices d’une famille partir pour le ciel(2). Cela avait lieu sous la Loi ancienne, d’une manière moins pénible en un sens; mais quand Dieu s’empare d’un premier-né, le sacrifice qu’il impose, en étant un châtiment peut-être n’est-il pas aussi le gage d’autres bénédictions? Dieu prend ces petits ambassadeurs, afin de montrer les relations plus intimes qu’il veut avoir avec certaines familles. Heureuses celles qui savent comprendre le prix d’un pareil commerce!
Il est possible que je puisse vous trouver un peu d’argent pour bâtir le noviciat(3). J’ai profité de mon séjour à Montpellier pour voir une dame, que j’ai connue aux eaux; elle veut faire de bonnes oeuvres, et l’abbé Berthomieu me pousse à m’en emparer. Elle est toute disposée déjà.
J’ai vu Soeur M.-Walb[urge]. J’ai dit la messe pour elle, le lundi de Pâques. Je l’ai fait appeler après, et après le dîner des Soeurs, j’y ai conduit l’abbé de Cab[rières]. D’abord, elle fut sèche; puis elle redevint aimable. Je lui fais dire de bonnes choses par le petit abbé. J’ai tout fait, comme de moi-même, sur une observation de Soeur Fr[ançoise]-Eugénie. J’étais surpris de sa raideur, sans m’en rendre compte. Le frère de cette pauvre Soeur Fr[ançoise]-Eugénie est au plus mal; il ne peut plus avaler aucun aliment; sa langue sort et est toute noire; les hémorragies commencent.
Je vous écrirai demain sur ce que je pense de vous. Adieu, ma fille. Votre père tout dévoué.
E. D’ALZON.
Notre Mère.
E.D'ALZON2. "Mon sacrifice est fait, écrivait Mère M.-Eugénie. Le 5 avril, en ajoutant: c'est une chose bien pénible et de bien douloureux moments à prévoir pour son père et sa mère". -Il s'agit toujours de son petit neveu Emmanuel, enfant de son frère Louis, atteint à présent de la fièvre scarlatine.
3. Après les prémices sacerdotales des PP. Saugrain et Pernet, Mère M.-Eugénie écrivait: "Vos Pères sont toujours bien pour nous et nous sommes heureuses d'avoir affaire à eux. Pour toutes choses on ne peut pas s'entendre mieux que nous ne faisons. Mon grand désir maintenant serait de pouvoir leur bâtir une petite maison de noviciat".