- T2-415
- 1002
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.415
- Orig.ms. ACR, AK 20; D'A., T.D. 33, n. 30, pp. 14-15.
- 1 AUTEL
1 CHAPELLE
1 EXTENSION DU REGNE DE JESUS-CHRIST
1 ORDINATIONS
1 RENONCEMENT
1 SACREMENT DE L'ORDRE
1 SAMEDI SAINT
1 VERTUS SACERDOTALES
2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
2 LAURENT, CHARLES
2 NANQUETTE, JEAN-JACQUES
2 PERNET, ETIENNE
2 PICARD, FRANCOIS
3 CLICHY-LA-GARENNE
3 MANS, LE - AU FRERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
- SAUGRAIN Hippolyte aa
- le 1er avril 1858.
- 1 apr 1858
- Nîmes.
- Evêché de Nîmes
Quand cette lettre vous arrivera, mon cher enfant, vous serez prêtre. Ce m’est une grande joie de penser que vous allez enfin franchir les marches du sanctuaire, où nos voeux vous poussaient depuis si longtemps. et c’est vous dire le sacrifice que je m’impose en n’allant pas assister à votre première messe. Vous la célébrerez pourtant en famille, puisque vous monterez pour la première fois à l’autel dans la chapelle de ces Soeurs qui sont si bonnes pour nous(1). J’offre à Dieu la privation d’être loin. Ce m’eût été un si grand bonheur de vous conduire à Notre-Seigneur dans vos habits de prêtres! Mais il est très bon de pouvoir lui offrir quelque chose de mieux. Le renoncement à nos meilleurs désirs et la pensée qu’on est séparé de ceux qu’on aime le plus, aux grandes époques de leur vie, afin de pouvoir procurer sa gloire, c’est le meilleur moyen de lui prouver qu’on l’aime au-dessus de toute chose.
Je vous souhaite, à vous et à notre bon Pernet, à qui vous communiquez cette lettre, un grand coeur pour recevoir plus abondamment l’esprit du sacerdoce. Ce n’est pas tout que d’en avoir le caractère, il faut en acquérir toutes les vertus. Je vais tous ces jours-ci les demander pour vous. Je ne vous demande pas de prier pour moi. Il me semble que je sens l’effet de vos bons désirs.
Adieu, mon cher enfant. Que Notre-Seigneur et la Sainte Vierge mettent pour toujours leur trône dans votre coeur, et que votre vie soit désormais toute à l’extension du règne de Notre-Seigneur.
E. D’ALZON.
Lisez la petite note de M. Berth[omieu]. J’ai une misère avec le P. Laurent. Ce bon enfant me manque souvent, sans s’en douter, et, cette fois, je le lui fais sentir.
E.D'ALZON