- T2-272
- 863
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.272
- Orig.ms. ACR, AD 78; D'A., T.D. 22, n. 447, p. 96.
- 1 COLLEGE DE CLICHY
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
1 MAITRES
1 VENTES DE TERRAINS
1 VOYAGES
2 ALZON, FAMILLE D'
2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
2 CHABOT, JEANNE DE
2 CONTE, FRANCOIS-ULYSSE
2 DEVES, JUSTIN
2 LAURENT, CHARLES
3 LAMALOU-LES-BAINS
3 LAVAGNAC
3 NIMES
3 PARIS
- A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] 24 [juin 1857].
- 24 jun 1857
- [Lamalou,
Ma chère fille,
Je quitte Lamalou et vais passer quatre ou cinq jours à Lavagnac. Il paraît que les affaires s’arrangent. Voilà ce qu’on me dit, sans me donner de détails(1). S’il en est ainsi, je suis fort embarrassé. Aller à Paris pour revenir le 11 août à Nîmes, retourner à Paris en sept[embre] pour revenir ici en octobre, -il faut que j’y sois pour une seconde saison que je ne puis éviter-, font à la fin bien des courses. Je cherche à combiner et ne sais comment me retourner. Donnez-moi une idée là-dessus.
Adieu. Tout à vous, un peu en courant, comme quelqu’un qui va partir.
E. D’ALZON.
Voila la lettre pour Jeanne(2).
E.D'ALZON
1. Le P. d'Alzon, au moment de rejoindre Lavagnac, ignore encore la réponse de l'abbé Berthomieu à Mère M.-Eugénie de Jésus. datée du 9 juin. La Mère ne la lui transmettra de Paris que le 24. A Lavagnac, le P. d'Alzon ne pourra que se rendre à l'évidence de ce qu'écrivait l'abbé Berthomieu, le 19 juin, à Mère M.-Eugénie: "Les démarches en remplacement de la signature de M. d'Alzon par la vôtre ont été arrêtées dès le début par les réflexions de M. Conte, notaire à Nîmes. La famille n'a vu là que des illusions nouvelles, arrêtées au premier pas de leur réalisation [... ] Depuis que le marché avec vous a été rompu, M. Devès a reçu l'ordre de s'occuper sérieusement de la vente des immeubles, et la résolution paraît irrévocablement prise de vendre de cette façon [...] On ne semble pas s'occuper du mobilier; maman en fait la part du feu [...] Il me semble facile de vous le faire avoir tout entier [..] Je crois voir dans cette attitude de la famille, à côté d'un grand ennui d'affaires, une appréhension non moins grande de les voir recommencer en vous vendant à vous, sous une autre forme et avec d'autres noms. Ce même personnel à Nîmes, cette même gestion sembleraient laisser le nom d'Alzon toujours responsable, et c'est ce que la famille ne veut à aucun prix; c'est ce même motif qui lui fait tant désirer la chute de Clichy lui-même; elle l'espère pour la fin de l'année prochaine, surtout depuis qu'on lui a dit, quoique d'une manière vague, que le P. Laurent avait eu quelque chose avec M. d'Alzon [..] A cela, j'ajoute une chose que je me suis permis de vous dire: Ces Messieurs de l'Assomption ont besoin de s'établir eux-mêmes, avant d'établir des collèges. Créer ou trouver des hommes capables, les mouler aux privations et à l'obéissance de la vie religieuse, ce sont deux choses d'où dépendent l'avenir d'une congrégation enseignante. C'est à ces deux défauts que je rapporte la chute de Nîmes; c'est encore à ces deux défauts qu'il faudra attribuer la chute de Clichy, si elle a lieu".
2. Jeanne de Chabot.