Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.264

20 jun 1857 Lamalou, COMBIE_JULIETTE

Pour détruire ses défauts, il faut se lancer à corps perdu dans la folie de l’amour. -Il espère que tout va s’arranger pour l’Assomption de Nîmes. -Il écrira à sa compagne en temps utile.

Informations générales
  • T2-264
  • 857
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.264
  • Orig.ms. ACR, AM 177; D'A., T.D. 37, n. 67, pp. 155-156.
Informations détaillées
  • 1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEFAUTS
    2 CHASSANIS, CLEMENTINE
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • 20 juin [18]57.
  • 20 jun 1857
  • Lamalou,
La lettre

Ma bien aimée fille,

Que Notre-Seigneur vous dilate l’âme et vous force par son amour à détruire tous vos défauts! Tâchez de les étudier un peu dans la solitude et la paix que vous vous êtes faites; portez sur votre âme le regard scrutateur qui vous fait découvrir les misères du prochain; devenez petite, très petite, à vos propres yeux; déplorez surtout vos ingratitudes envers Notre-Seigneur. Qu’il a été bon et patient pour vous! Que vous êtes rude, raide et froide à son égard! Pourquoi? Parce que vous tenez encore énormément à vous-même, et pas assez à ce bon Maître. Il y a là des mystères d’infirmité, dont nous ne pouvons avoir la solution qu’en nous lançant à corps perdu dans la sainte folie de l’amour.

Je vous remercie des prières que vous faites pour l’Assomption. Nous en avons besoin, mais j’espère que tout s’arrangera. Priez encore. Le diable est bien fin et peut nous mettre bien des bâtons dans les roues. Il faut absolument que le T[iers]-O[rdre] des filles se développe par la sainteté(1). Je le veux absolument. En attendant que je vous emploie à autre chose, je vous donne cette mission: aidez, poussez, soutenez humblement, doucement, charitablement, saintement. Il me semble que cette oeuvre ne peut que réussir.

J’attends, en effet, une lettre de Clémentine(2). Elle eût bien pu me l’écrire ici; mais il ne faut pas la pousser. Je sais attendre, parce que je crois le moment venu de la pousser, elle, très vigoureusement. Tous mes mots doivent porter avec elle, et il importe de ne pas en dire d’inutiles.

Adieu, mon enfant. Que Notre-Seigneur vous dise ce que je vous suis!

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'association des Adoratrices.
2. Clémentine Chassanis.