- T2-241
- 836
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.241
- Orig.ms. ACR, AD 71; D'A., T.D.22, n.437,p.85.
- 1 ADOLESCENTS
1 AMITIE
1 COLLEGE DE NIMES
1 LIBERTE
1 MAITRES
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 PARENTE
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 TIERS-ORDRE FEMININ
2 CUSSE, RENE
2 GALABERT, VICTORIN
2 IGNACE DE LOYOLA, SAINT
2 LAURENT, CHARLES
3 MARSEILLE
3 PARIS
3 POITIERS - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le] mercredi [27 mai 1857].
- 27 may 1857
- [Nîmes,
Ma chère fille,
Vous êtes si parfaitement bonne pour moi que je ne devrais pas avoir d’opinion et m’en rapporter à vous de ce qu’il faut faire. Toutefois je ne puis vous dissimuler que j’ai besoin de regarder à deux fois pour être de l’avis du P. Laurent. Qu’est-ce que deux professeurs de plus ou de moins pour celui-ci? Et que fera-t-il du Fr. Cusse, si on lui donne le Fr. Galabert? Mais ce qui me frappe, moi, c’est que, l’an prochain, nous ne pourrons aller de suite à Poitiers. Il faut que, si l’Assomption de Nîmes tombe, je sois à Paris pour chercher des novices et augmenter mes relations avec les jeunes gens. Si la maison de Nîmes peut subsister, au moins un an de plus, j’ai la chance de la transplanter à Marseille avec de très grands avantages. Il y a ici une situation unique pour l’oeuvre, et quelques religieux restant à Nîmes nous la réservent pour plus tard. Puis, encore une fois, il s’agit de conserver, et c’est énorme à mes yeux. Toutefois peut-être Marseille nous offrira-t-il plus de chances, quand Nîmes aura été entièrement fermé. J’acquiers plus d’indépendance vis-à-vis de ma famille.
Dans ce moment, je vois échouer un projet de développement du T[iers]-O[ordre] des Soeurs, ce qui me prouve le peu de fond qu’il faut faire sur certaines gens. Et malgré cela il me semble que l’Assomption fait à Nîmes un certain bien, qu’il ne faut abandonner qu’à la dernière extrémité. Voilà mes observations. Si je le pouvais, je lutterais encore, mais j’ai accepté la fin de cette maison, et je n’ose pas me servir de votre bonne volonté pour la soutenir, quoique au fond du coeur quelque chose me dise qu’il faut essayer encore.
Adieu, ma fille. Tout à vous. Remerciez vos Soeurs pour moi et croyez que je sens votre coeur en tout ceci avec son dévouement et son affection(1).
E. D'ALZON.