Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.108

15 jul 1856 [Lavagnac, COMBIE_JULIETTE

Puisqu’elle va mieux, il ne veut pas que sa guérison soit une décadence. -Il faut penser au ciel et à l’union avec Notre-Seigneur qui ne sera complète que dans le ciel. -Il la veut parfaite.

Informations générales
  • T2-108
  • 706
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.108
  • Orig.ms. ACR, AM 146; D'A., T.D. 37, n. 36, pp. 115-116.
Informations détaillées
  • 1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 DEFAUTS
    1 GUERISON
    1 PERFECTION
    1 SANTE
    1 VOIE UNITIVE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 LAVAGNAC
  • A MADEMOISELLE JULIETTE COMBIE
  • COMBIE_JULIETTE
  • le] 15 juillet [18]56.
  • 15 jul 1856
  • [Lavagnac,
La lettre

Il me semble que ma chère enfant attend quelques mots de moi, et puisque je me suis levé de bonne heure, j’en profite pour lui dire un peu plus tôt bonjour. Vous voilà donc sur vos deux pieds, ma pauvre fille; tâchez d’y bien rester ferme pour vous et aussi pour ceux qui vous aiment, car vous avez beau dire que vous êtes seule, vous ne l’êtes pas.

Rappelez-vous ma dernière lettre de Lamalou. Je ne veux pas que votre guérison soit une décadence. Je veux que vous tendiez toujours à la perfection, telle que Dieu l’attend de vous. Il vous a traitée en enfant gâtée; n’abusez pas de toutes ses avances. Comme je ne lis guère que l’Imitation, je voudrais bien vous renvoyer à certains chapitres faits pour vous. Ce qui me frappe dans notre dévotion, c’est que nous ne pensons pas assez au ciel, à la possession de Dieu et à l’union avec Notre-Seigneur qui sera si complète dans le ciel. Il me semble que si nous y pensions un peu plus, beaucoup de choses se simplifieraient pour nous sur la terre. Nous ne songerions pas tant à nous y établir, même dans le sens pieux. Je vous dis ceci, parce que la vue de ces lieux, où j’ai vécu enfant, m’humanise beaucoup trop. La force chrétienne veut autre chose. Je me fais des reproches et je ne voudrais pas que ma bonne fille eût à s’en faire de cette espèce.

J’espère, en outre, que vous allez laisser, avec la maladie, une foule de petits défauts qu’il faut faire disparaître, pour devenir ce que je rêve pour vous; car, souvenez-vous-en bien, je vous veux parfaite, et il faut que vous le deveniez.

Adieu, ma chère enfant. A revoir bientôt, selon toute apparence.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum