- T2-018
- 616
- Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.18
- Orig.ms. ACR, AL 398; D'A., T.D. 36, n. 2, p. 117.
- 1 ADORATION
1 VETURE RELIGIEUSE
3 PARIS - A SOEUR MARIE DU SAINT-SACREMENT
- GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
- 1er février [18]56.
- 1 feb 1856
- Montpellier,
Et moi aussi, ma chère fille, j’éprouve une bien vive peine de ne pouvoir être demain à Paris. Je vous assure que mon sacrifice est grand. Mais que voulez-vous? En pensant à vous une partie de cette nuit, je n’ai pu que vous appliquer trois mots: « J’adore, j’aime, je m’immole ». Adorer dans l’anéantissement, n’est-ce pas ce qui doit convenir surtout à Soeur Marie du Saint-Sacrement dans son amour pour Notre-Seigneur? Adorer et aimer la victime par excellence implique l’immolation. Immolation dans l’humilité, la souffrance, les oeuvres de zèle, et voilà toute votre vie. Plus vous adorerez, plus vous aimerez tous les instruments d’immolation qui vous aideront à prouver votre amour et à rendre plus absolue votre adoration. Adoratrice, épouse, victime, voilà votre état, votre triple caractère, celui qui va le mieux à votre appel particulier. Vous adorerez avec Jésus, vous aimerez comme Jésus, vous serez victime en union avec Jésus(1).
Adieu, ma fille. Je prie bien pour vous. Tout vôtre avec un bien tendre dévouement.
E. D'ALZON