Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.476

18 oct 1854 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’abbé Chaillot lui propose une association avec M. Le Pailleur.

Informations générales
  • T1-476
  • 441
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.476
  • Orig. ms. ACR, AD 957; D'A., T.D. 21, n. 252, p. 146.
Informations détaillées
  • 1 GLOIRE DE DIEU
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES RESURRECTIONNISTES
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 JEANNE JUGAN, BIENHEUREUSE
    2 LE PAILLEUR, AUGUSTE
    2 NAPOLEON III
    2 PIE IX
    3 ROME
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 18 octobre 1854].
  • 18 oct 1854
  • [Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Je ne vous écrirai qu’un mot, mais je tiens à vous annoncer la visite de M. l’abbé Chaillot[1]. Faites-le bien parler. Il me propose une association avec M. Le Pailleur, fondateur des Petites Soeurs des Pauvres. Vous verrez tout cela. M. Le Pailleur serait maître des novices[2]. Ceci n’est qu’un projet. J’irai passer quinze jours à Rome pour voir les prêtres polonais, et peut-être pourrions-nous faire quelque chose pour la gloire de Dieu. Faites prier en attendant.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'abbé Chaillot, prêtre originaire d'Avignon, vint à Rome en 1848 où il fonde la *Correspondance de Rome,* revue destinée à soutenir les ultramontains de France et supprimée en 1852 sur réclamation de Napoléon III. L'abbé Chaillot inaugure alors les *Analecta juris pontificii,* ou *dissertations sur divers sujets de droit canonique, liturgie et théologie;* revue du même esprit, éditée à Rome de 1852 à 1868, puis à Paris de 1869 à 1891. Devenu en 1860 camérier secret du pape et consulteur de la S.C. des Evêques et Réguliers, l'abbé Chaillot était redouté pour son influence et sa tendance à réformer avec âpreté et à censurer les usages reçus en France. Ses *Analecta* forme un monument de 28 volumes in-folio, où, à travers des limites, existe une mine de documents et d'explications scientifiques encore valables.
2. L'abbé Le Pailleur avait été, à Saint-Servan, le directeur spirituel de Jeanne Jugan, fondatrice, en 1839, des Petites Soeurs des Pauvres. Le 9 juillet 1854, l'institut était approuvé et comptait 500 Soeurs et 36 maisons. L'abbé Le Pailleur fut maintenu *promoteur* de l'Institut, au bon plaisir du Saint Siège, jusqu'au 11 mai 1890, date à laquelle il se retira <>. Il devait mourir à Rome le 20 décembre 1895.