- T1-430
- 393
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.430
- Orig.ms. ACR, AD 32; D'A., T.D. 21, n. 225, p. 133.
- 1 ACCIDENTS
1 ACTES MEDICAUX
1 AUGUSTIN
1 MALADIES
1 PUBLICATIONS
1 REMEDES
1 REPOS
1 SYMPTOMES
2 BOSSUET
2 ESCURES, MADAME GAILLARD D'
2 GASTEBOIS, MADAME DE
2 LEVY, MARIE-JOSEPH
2 POUJOULAT, JEAN-JOSEPH
2 ROUX-LAVERGNE, PIERRE-CELESTIN
3 VICHY - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 20 mai 1854.
- 20 may 1854
- Nîmes.
- Evêché de Nîmes
Ma chère Mère,
Enfin, je suis pris, et dans mon lit, après quelques petits coups de sang qui ne sont rien, mais que je veux empêcher de devenir graves. Je suis constamment assoupi, et le petit qui tient la plume(1) a veillé toute la nuit une marmotte. On m’a fait une assez forte application de sangsues, et l’on va m’administrer quelques médecines. Bref, si je veux me lever, je tombe par terre sans me trouver mal; ce qui me fait préférer à toute autre la position horizontale.
Je vais essayer de faire en règle un billet pour Mlle de P[élissier]. Veuillez dire à Mme de Gastebois que je ne puis lui répondre de quelque temps. Seriez-vous assez bonne pour faire savoir à M. Poujoulat(2) le motif pour lequel je ne lui réponds pas? M. Roux-Lavergne se chargera de son article. Mon médecin veut m’envoyer à Vichy. Il est certain que j’ai besoin de très grand repos et d’une absence absolue de mes préoccupations ordinaires. J’aurais autre chose à vous dire, mais ma tête me fait trop de mal en ce moment, et je m’arrête.
Adieu, ma chère fille. Je me crois passablement pris. Il y a eu aujourd’hui trente ans que j’ai eu quelque chose de semblable(3).
E. D'ALZON.2. M. Poujoulat, parent de Mère M.-Eugénie, a édité un certain nombre de textes chrétiens, notamment des lettres de saint Augustin. Il venait d'expédier au P. d'Alzon, écrivait Mère M.-Eugénie le 8 mai, "le premier exemplaire de ses lettres sur Bossuet, pour lesquelles je compte sur toute votre bonté pour un chaleureux compte-rendu dans la *Revue de l'enseignement chrétien*".
3. Le 20 mai 1824, le jour même où il aurait dû faire sa première communion, qui fut remise à plus tard.