- T1-226
- 211
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.226
- Orig.ms. ACR, AD 864; D'A., T.D. 21, n. 121. pp. 75 bis-76.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 CONTRAT DE LOCATION
1 CONTRAT DE VENTE
1 CRECHE DE JESUS-CHRIST
1 IMMEUBLES
1 PREDICATION DE RETRAITES
1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
1 VOYAGES
2 CLEMENT XIV
2 GESLIN, PAUL DE
2 LAURENT, CHARLES
2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
2 SIBERT, BARON DE
2 THEINER, AUGUSTIN
2 VAILHE, SIMEON
3 PARIS
3 PARIS, MONCEAU - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 27 décembre 1852].
- 27 dec 1852
- [Nîmes, Saint-Jean 52.
La bonne idée que vous avez, ma chère fille, de me consacrer vos moments perdus. Pourvu que cela ne fatigue pas trop votre santé! Je me vois dans le plus grand embarras. Je retardais mon voyage pour la retraite des enfants, et voilà qu’on la donne seulement le 1er février. Mais une foule de projets ont été combinés de façon à ce que, de jour en jour, mon mois de janvier est rempli de rendez-vous qui tous ont une certaine importance. Je n’arriverai donc à Paris que le 5 ou 6 février. Il me semble que nous aurons bien le temps de traiter les affaires pendant le mois de mars. Je vous avoue que je trouve en ce moment de si belles dispositions parmi un certain nombre de nos jeunes gens que, au point de vue du personnel de l’oeuvre, je croirais dangereux de les laisser s’évanouir, et c’est pour cela que je tiens à les pousser jusqu’à l’époque de la retraite. Puis j’ai toujours comme développement de l’oeuvre, quelques idées en vue que je tâche d’élaborer de mon mieux.
J’ai deux réponses à vous faire sur les deux bâtisses, la vôtre et la mienne.
1° Pour vous je suis en effet d’avis que vous commenciez, que vous restiez où vous êtes, sauf à avoir un jour une maison de campagne. Voilà ma dernière opinion bien mûrie. Car si vous bâtissez pour 100.000 francs, vous serez à l’aise, et si vous vendez deux ou trois millions, vous serez payée de vos avances, supposé que vous jugiez à propos de vendre plus tard. Casez-vous religieusement; puis, qui vivra verra.
2° Quant à nous, nous ne pouvons que louer. Monceau me convient à cause des bâtiments, supposé que nous puissions avoir cette partie-là. Je n’ai point reçu de plan avec votre lettre, je ne puis donc connaître la distribution.
Veuillez remercier Soeur Th[érèse]-Em[manuel] de vous avoir remplacée pour m’écrire. Savez-vous l’effet que produit dans le monde l’histoire de Clément XIV par Theiner?[1] J’ai écrit à M. de Sibert depuis bien longtemps; il ne m’a pas répondu. Ce que vous me dites de mes épaules[2] est très vrai. Vous me jugez comme ma mère, qui me fait la guerre là-dessus depuis vingt- quatre ans. Merci des détails que vous me donnez sur le P. Laurent. Il ne peut pas se douter que vous m’ayez jamais rien dit.
Adieu, ma fille. Je veux me sanctifier, mais il me manque quelque chose. Demandez-le à Dieu pour moi, et croyez bien que je prie bien, ces jours-ci, pour vous. Voulez-vous offrir tous mes voeux de bonne année à toutes vos filles? Je leur demande de solliciter pour moi un peu plus de cette belle générosité, que l’on doit prendre dans la crèche de l’Enfant-Jésus. Adieu, ma fille. Un élève est là qui me talonne pour lui faire passer un examen. Je vous quitte en vous conjurant de vous soigner.
E. D'ALZON.2. Le P. S. Vailhé a lu et transcrit *paroles*. C'est *épaules* qui se lit sur le ms, lecture confirmée par la lettre de Mère M.-Eugénie du 20 décembre. Elle avait l'intention de lui faire un ornement exprès pour lui: <>. Le P. d'Alzon avait donc depuis l'âge de 18 ans un certain port d'épaules qui déplaisait à sa mère et que l'on pouvait remarquer.