- T1-114
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- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.114
- Orig.ms. ACR, AP 272; D'A., T.D. 34, n. 5, p. 2.
- 1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
1 MAUX PRESENTS
2 CETTO, DE
2 LAWOESTINE, ALEXANDRE DE
2 POLIGNAC, FAMILLE DE
3 PARIS, FAUBOURG-SAINT-HONORE - AU FRERE ETIENNE PERNET
- PERNET Etienne aa
- le 5 décembre 1851.
- 5 dec 1851
- Paris, Faubourg Saint-Honoré, 234.
- Maison de l'Assomption,
- Monsieur
Monsieur Pernet
Maison de l'Assomption
Nîmes.
Mon cher enfant,
Toutes les agitations de ces jours-ci m’ont empêché de vous répondre. Les troupes se sont battues à force toute la nuit, mais nous n’avons plus aucune nouvelle; les journaux sont interdits et je ne sais si cette lettre vous parviendra. J’ai su par le jeune de Cetto[1,] qui a dîné hier chez son oncle le g[énér]al Lawoestine, que l’on était maître du mouvement. Il paraît même qu’on le laisse se développer, afin de taper plus ferme. Les troupes sont furieuses et veulent prendre leur revanche de 48. Le Conseil supérieur va être très probablement ajourné. Demain nous saurons la volonté du ministre, car il faut obéir à cette très haute volonté[2]. Adieu, prions pour que Dieu tire le bien de toutes ces choses si sombres et si tristes.
Tout à vous en Notre-Seigneur. Les représentants ont tous été relâchés[3].
E. D'ALZON2. Le Conseil supérieur fut, en effet, ajourné le 10 décembre et le P. d'Alzon partit aussitôt pour Nîmes.
3. Les 16 députés de l'Assemblée législative arrêtés à leur domicile.