- T1-108
- 96
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.108
- Orig.ms. ACR, AD 795;D'A., T.D. 21, n.52, p. 38.
- 1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 SOUFFRANCE APOSTOLIQUE
1 UNION DES COEURS
2 BUQUET, LOUIS-CHARLES
2 COMBALOT, THEODORE
2 DONEY, JEAN-MARIE
2 FORNARI, RAFFAELE
2 PIE IX
2 RICARD, ESPRIT-ANTOINE-CHARLES
2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
3 MONTAUBAN
3 PARIS
3 ROME - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 28 octobre 1851.
- 28 oct 1851
- Nîmes,
- Evêché de Nîmes
Ma chère fille,
Moi aussi, je suis forcé de prendre sur mon sommeil pour vous écrire. La rentrée me cause une fatigue énorme. Cependant, je ne veux pas vous faire attendre plus longtemps ma réponse.
1° En principe, je crois qu’il vaut mieux que nous ayons des relations de bonne amitié que des relations officielles. Quant à nous défendre d’avoir de celles que je souhaite, l’archevêque n’osera jamais les empêcher. En résumé, M. Buquet pour supérieur serait ce qu’il y aurait de mieux.
2° Pour répondre à la proposition que vous voudriez faire de me prendre pour supérieur comme pouvant vous aider de ma fortune, franchement je suis assez endetté pour pouvoir promettre beaucoup. Sous ce rapport je voudrais ne prendre aucun engagement sérieux, et si ces engagements ne le sont pas, pourquoi les prendre? Franchement je croirai toujours utile de séparer la caisse des Pères de la caisse des Soeurs. C’est un point sur lequel il m’est impossible de changer d’idée. J’y verrai les plus graves inconvénients, et, dans cette hypothèse, comment puis-je vous venir en aide? Mais vous pouvez faire usage, pour me mettre bien à l’archevêché, du détail suivant: je suis à empêcher l’abbé Combalot de faire paraître une troisième lettre à l’archevêque de Paris et j’espère en venir à bout[1]. J’espère aussi mettre l’évêque de Montauban dans mes intérêts pour cette suppression, et l’archevêque pourrait bien avoir du désagrément. De Rome on excite l’abbé Combalot, et le Pape a dit à un évêque: [[De tous les chagrins que j’ai éprouvés, le plus violent me vient de l’archevêque de Paris]][2].
Adieu, ma fille. Je suis heureux de voir que vous êtes plus calme. Que Notre-Seigneur vous donne sa paix! Moi aussi, j’ai bien des soucis et un entre autres d’autant plus cruel que je ne puis le dire ici à âme qui vive. Adieu. Priez pour la conversion d’un pécheur, qui me cause bien du chagrin et dont je dois décider l’avenir, sans pouvoir faire usage de ce que je sais sur son compte.
E. D'ALZON.2. Quoi qu'il en soit de ce propos, il semble bien que c'est une lettre du cardinal Fornari, datée du 17 novembre 1851, qui retint l'abbé Combalot de rendre publique sa troisième lettre à Mgr Sibour (RlCARD, L'abbé Combalot, Paris 1892, pp. 423-424). Cependant, deux mois plus tard, Combalot en envoya une autre à L'Univers, sans même l'adresser à l'archevêque, mais le journal eut le bon esprit de ne pas la publier.