- T1-037
- 30
- Touveneraud, LETTRES, Tome 1, p.37
- Orig. ms. ACR, AD 759; D'A., T.D. 21, n. 16, p. 16
- 1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
2 FORNARI, RAFFAELE
2 PIE, LOUIS
3 PARIS
3 POITIERS - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- 18 mai [18]51
- 18 may 1851
- Poitiers,
C’est après-demain, ma chère fille, que j’aurai le plaisir de vous voir. J’arriverai à Paris demain soir, vers 9 heures, j’irai dire la messe chez vous mardi, pour vous voir au plus tôt. Je suis ici, à Poitiers, pour voir l’évêque, que je tiens beaucoup à connaître.[1]
Adieu, ma chère fille. Je ne sais pourquoi, malgré votre prétendue indifférence, il me semble que vous eussiez été inquiète, si vous ne m’eussiez pas vu arriver demain, et je tiens à vous dire que je ne serai pas à Paris, pour l’ouverture du Conseil supérieur, uniquement parce que je mets un peu plus longtemps à mon voyage.
Mille fois tout à vous.
E. D'ALZON1. Il s'agit de Mgr Pie (1815-1880), évêque de Poitiers depuis le 28 sept.1849,il sera créé cardinal en 1879.
Le P. d'Alzon est en route vers Paris pour assister à la seconde session annuelle du Conseil supérieur de l'Instruction publique, qui aura lieu du 19 mai au 24 juin. Il sera présent aux séances des 24, 27, 31 mai, et des 3, 6, 17 et 19 juin. Il interviendra dans la discussion sur la réforme des études et du baccalauréat et tiendra au courant ses professeurs de Nîmes. Mais comme le Conseil a soulevé la question d'un règlement autorisant l'Etat à licencier les professeurs dont les doctrines lui paraîtraient nuisibles à la société, voyant là un danger pour la liberté du Magistère de l'Eglise, il demandera au cardinal Fornari la conduite à tenir pour sauvegarder les droits de l'Eglise (cf. lettre 93).
Le P. d'Alzon est en route vers Paris pour assister à la seconde session annuelle du Conseil supérieur de l'Instruction publique, qui aura lieu du 19 mai au 24 juin. Il sera présent aux séances des 24, 27, 31 mai, et des 3, 6, 17 et 19 juin. Il interviendra dans la discussion sur la réforme des études et du baccalauréat et tiendra au courant ses professeurs de Nîmes. Mais comme le Conseil a soulevé la question d'un règlement autorisant l'Etat à licencier les professeurs dont les doctrines lui paraîtraient nuisibles à la société, voyant là un danger pour la liberté du Magistère de l'Eglise, il demandera au cardinal Fornari la conduite à tenir pour sauvegarder les droits de l'Eglise (cf. lettre 93).