- V3-453
- 0+625|DCXXV
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.453
- 1 ARISTOCRATIE DE L'ASSOMPTION
1 COLERE
1 COLLEGE DE NIMES
1 MAITRES
1 MALADIES
1 SURVEILLANTS
2 BLAUD, CLAUDE-JULES
2 BOURDEL
2 BRUN, HENRI
2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
2 LAURENT, CHARLES
2 MARC, PAUL
2 MARTIN, NIMES
2 ROUQUAIROL
3 HERAULT, RIVIERE - A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
- GERMER_DURAND_EUGENE
- le 2 juillet 1849.
- 2 jul 1849
- [Lavagnac],
Je vous plains de votre mal de tête, mon cher ami, et je vous remercie de la bonne et longue lettre que ce vilain mal ne vous a pas empêché de m’écrire. Tous les détails que vous me donnez sont affligeants, mais précieux. En effet, nous voyons du premier coup ce que nous avons à faire pour l’an prochain. Je crois qu’il sera bien meilleur que je ne dise rien en public. Je gronderai seulement en particulier l’abbé Laurent et Cayol, et je leur donnerai à entendre que je ne veux rien dire à ceux que je ne me propose pas de garder l’an prochain. MM. Marc, Martin, Blaud sauront ce que cela veut dire; nous verrons ce qu’il y aura à faire pour Bourdel et Rouquairol(2).
Il est évident qu’il faut prendre des mesures un peu énergiques, afin de mettre tous ces gens-là à la raison, mais la plus énergique et la plus nécessaire sera d’en remercier un certain nombre. Dans tous les cas, la réponse à faire à tous ces opposants n’était pas difficile. Qu’est-ce qui les empêche de rester après les autres? Quant aux surveillants, ils se promènent dans la cour pendant la prière. Qui les empêchait d’aller reprendre leur souper? Et quant à la semonce de M. Brun, je les avais avertis qu’ils s’exposaient à du désagrément; je ne m’attendais pas à celui-là, mais puisqu’ils l’ont eu, j’en suis bien aise. Vous ferez peut-être bien de dire que j’ai vivement regretté qu’on ne m’ait pas écrit, comme on voulait le faire. Je vous réponds que j’aurais ôté l’envie de recommencer. Enfin c’est là, comme vous le dites, une expérience de plus, mais c’est une bien triste expérience.
Je serai de retour jeudi soir(3). Comme je serai obligé d’aller au Conseil vendredi, vers 9 h. 1/2, ne serait-il pas possible de faire commencer l’examen à 6 heures? Je vous fais cette réflexion, parce que je désire y prendre part le plus possible.
Puisque vous tenez à avoir de mes nouvelles, sachez que je prends des bains de l’Hérault qui m’ont fait un bien infini. Je dors comme une marmotte et je tâche de n’en avoir pas trop de scrupule, car j’espère avoir des forces pour remonter la maison pendant ces six dernières semaines.
Adieu. Tout à vous.
E. d'Alzon.3. C'est-à-dire le 5 juillet.