- V3-315
- 0+553|DLIII
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.315
- 1 MAITRES
2 CARDENNE, MADAME
2 CHAZOT
2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
2 HENRI, EUGENE-LOUIS
2 LEGIER, ERNEST-GUSTAVE
2 PERDRAU, LES
3 MONTPELLIER - AU FRERE VICTOR CARDENNE (1).
- CARDENNE Victor aa
- 19 janvier [1848].
- 19 jan 1848
- [Paris],
Mon cher enfant,
Je crois vous procurer une grande joie en vous apprenant que, décidément, votre ami Cayol(2) nous arrive. Il sera professeur de philosophie selon toute apparence. Il partira dans un mois. Si mes affaires sont terminées, nous partirons ensemble; sinon, il me précédera. Il va passer licencié au premier jour, ici ou à Montpellier. Les aventures les plus comiques lui sont arrivées: il a été rossé par ses associés. Il veut loger chez nous. Je pense qu’il sera nécessaire de vous mettre ensemble, près de l’abbé Henri ou ailleurs. J’ai retenu, hier soir, un charmant surveillant qui remplacera Chazot; il logera avec nous et probablement sera religieux(3). Vous voyez que mon voyage n’est pas perdu.
Soyez bon. Ecrivez-moi; excusez-moi si j’écris si fort en courant. Pour faire mes affaires, je n’ai pas un moment à moi. Adieu. Tout à vous. Priez beaucoup pour moi. Je déjeunerai la semaine prochaine avec Mme votre mère, chez les Perdreau que j’ai déjà vus hier et qui vous aiment plus que vous ne le méritez.
2. Toutes les lettres de l'époque portent Caillot, mais il s'agit de Cayol qui arriva peu après de Paris et devint professeur d'histoire.
3. Il s'appelait Légier.