Vailhé, LETTRES, vol.3, p.49

2 apr 1846 Lyon, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Leurs deux âmes doivent se réunir dans une sainteté commune. -Mauvaises nouvelles de Rome.

Informations générales
  • V3-049
  • 0+461|CDLXI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.49
Informations détaillées
  • 1 EPISCOPAT
    1 LEGISLATION
    1 SALUT DES AMES
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 COMBALOT, THEODORE
    2 GREGOIRE XVI
    2 ROSSI, PELLEGRINO
    3 ROME
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 2 avril 1846.
  • 2 apr 1846
  • Lyon,
La lettre

Ma chère fille,

Je n’ai que le temps de vous écrire deux mots, mais ces deux mots, je veux vous les écrire. D’abord, pour vous dire combien je suis de plus en plus impressionné de votre engagement(2), et combien je tiens à ce qu’il soit pour vous et pour moi un moyen de sanctification; ensuite, pour vous conjurer de vous mettre sérieusement, comme je veux m’y mettre moi-même, à notre perfection. Il y a loin de part et d’autre, n’est-ce pas? Et pourtant, je me représente votre âme et la mienne ayant à parcourir les deux côtés d’un triangle et ne pouvant se joindre qu’au sommet: ce sommet, c’est notre sainteté commune.

Je trouve ici les plus tristes nouvelles de Rome; c’est à n’y pas croire. M. Rossi y forge des fers pour les évêques, et c’est le Pape qui consent à les river, si ce que l’on dit d’un projet de loi sur l’instruction publique qui s’élabore là-bas est vrai.

Adieu, chère enfant. Prions beaucoup et espérons malgré tout. M. Combalot n’est plus ici. Je vous écris de la chambre qu’il a occupée.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.
2. Allusion à un voeu d'obéissance de sa correspondante.