Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 428.

29 jun 1848 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Première communion et confirmation – Une douleur permanente au côté droit – Les affreuses journées de Paris.

Informations générales
  • PM_XIV_428
  • 0+577 a|DLXXVII a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 428.
  • Orig.ms. ACR, AD 584; D'A., T.D. 20, pp. 18-19.
Informations détaillées
  • 1 ANGOISSE
    1 CONFIRMATION
    1 GUERRE CIVILE
    1 MALADIES
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 REVOLUTIONNAIRES ADVERSAIRES
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 29 juin 1848.
  • 29 jun 1848
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

On a fait ici la première communion, ce matin. J’ai présenté à Notre-Seigneur 33 enfants. Monseigneur en a confirmé 59. Ce soir, je devais les consacrer à la Sainte Vierge, mais je suis forcé de céder cette charge à M. Goubier, chez qui la cérémonie se fait; je suis encore trop souffrant et je n’ai pas eu le courage d’y assister. Cependant, ne vous effrayez pas. Je suis tellement accusé d’imprudence que je tiens à prouver que je sais prendre des précautions. J’ai une douleur permanente au côté droit, qui me fait croire que le foie ne soit un peu pris. Mais qu’est-ce que cela auprès des affreuses journées qui viennent de se passer à Paris? Que je vous plains d’être ainsi au milieu de ces tristes drames! Mais je ne puis que prier pour vous. A quoi vous serais-je bon? Il est sûr pourtant, que si jamais j’ai désiré vous être utile, c’est à présent. Si vous deviez quitter Paris, prévenez-moi; j’ aurais un asile au moins à vous offrir. Mais Paris est si loin de Nîmes!

Adieu. Je n’ai pas la force de vous écrire plus long. Je me recommande aux prières de vos Soeurs. Tout à elles et à vous en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

Vos lettres nous intéressent au plus haut degré. Vous êtes bien bonne de m’avoir tenu au courant de toutes vos angoisses. J’ai quelques ennuis, mais je vous en parlerai un autre jour.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum