- DR13_363
- 6996
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 363
- Brouillon de la main du P. d'Alzon, ACR, AO 1; D'A., T.D. 39, P. 199.
- 1 ACTES PONTIFICAUX
1 ADVERSAIRES
1 ASSOMPTIONNISTES
1 CHAPITRE GENERAL
1 CONGREGATION DES EVEQUES ET REGULIERS
1 DEFENSE DE L'EGLISE
1 ENNEMIS DE L'EGLISE
1 EVEQUE
1 GALLICANISME
1 INSTITUTS RELIGIEUX
1 JURIDICTION EPISCOPALE
1 MAUX PRESENTS
1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
1 RELIGIEUX
1 SAINT-SIEGE
1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
2 NAPOLEON III
3 FRANCE
3 ROME - AU PERE JEAN BELLUOMINI, PRIEUR GENERAL DES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
- BELLUOMINI Jean osa
- Nîmes, [juillet] 1880.
- jul 1880
- Nîmes
Mon Très Révérend Père,
Je réfléchis, depuis la réponse de la Congrégation, au sujet de notre union, et je pense que:
1° Peut-être le délai demandé est utile, à cause de l’état actuel des congrégations religieuses en France;
2° Nous pourrions cependant avoir certains liens qui montreraient notre désir d’union future;
3° Nous vous demanderions, de permettre que votre procureur général fût aussi le nôtre: ce serait le meilleur moyen de vous prouver que nous ne voulons faire à Rome rien en dehors de vous;
4° Nous renoncerions à faire partie de vos Chapitres généraux;
5° Vous nous accorderiez toutes les faveurs spirituelles qui dépendraient de vous, le supérieur des Augustins de l’Assomption les communiqueraient à ses religieux comme votre délégué général;
6° Nous nous mettrions ainsi sous la dépendance de l’Ordre des Augustins, dans la mesure où nous n’aurions pas besoin pour cela de l’approbation de la Congrégation des Ev[êques] et Rég[uliers];
7° Avec tout le respect dû à cette Congrégation, je crois devoir vous signaler un fait très grave de sa manière d’agir. Elle s’efforce de soumettre, autant qu’elle le peut, les religieux aux évêques, au moment où l’on a vu sous Napoléon III les choix épiscopaux les plus déplorables et où l’on s’apprête à poursuivre le même système. Les religieux, les vrais soldats du Saint-Siège, vont être placés par le Saint-Siège sous l’autorité des adversaires de Rome. Si je prends la liste des évêques, il m’est facile d’en trouver en France une trentaine et plus dans cette catégorie, non qu’ils soient hétérodoxes, mais leur tendance va à une opposition permanente, il ne faut pas se le dissimuler. Je connais assez l’épiscopat français pour dire que personne n’y est doctrinalement gallican, mais que bien des évêques le sont en pratique. Si vous saviez toutes les plaisanteries que j’ai entendu faire sur les brefs accordés aux évêques pour étendre leurs pouvoirs, vous seriez étonné.
Si au commencement de l’hiver je puis aller à Rome, supposé que ma proposition vous agrée, nous pourrons traiter d’une union quelconque sur ces bases.