- DR13_332
- 6961
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 332
- Orig.ms. ACR, AD 1810; D'A., T.D. 24, n. 1357, pp. 125-126.
- 1 AMBITION
1 APOSTOLAT
1 CELLULE
1 CHAPELLE
1 CONFIANCE EN LA SAINTE VIERGE
1 CULPABILITE
1 DOT
1 ESPRIT CHRETIEN
1 FATIGUE
1 JOIE
1 MARIAGE
1 NEGLIGENCE
1 NOMINATIONS
1 POLITIQUE
1 PRIEURE DE NIMES
1 REPOS DU RELIGIEUX
1 RUSE
1 SANTE
1 VERTU DE PENITENCE
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BESSON, LOUIS
2 CHABRIERES DE
2 DAMAS, PAUL DE
2 DESCAMPS, PIERRE
2 GALABERT, VICTORIN
2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
2 PICARD, FRANCOIS
2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
3 AUTEUIL
3 NICE
3 NIMES
3 PARIS
3 SEVRES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 3 juin 1880.
- 3 jun 1880
- Nîmes
Je vous remercie, ma chère fille, des détails que vous voulez bien me donner(1). Il prouvent une fois de plus combien nous sommes coupables et combien la pénitence est nécessaire; aussi je pousse tant que je puis aux oeuvres de zèle et de ferveur, aux adorations, aux pèlerinages. Dieu veuille nous exaucer! Et je ne sais pourquoi je l’espère de la Sainte Vierge. Ici incontestablement l’esprit chrétien se relève, et si ce n’étaient les intrigues politiques, nous serions les plus forts. Mais il y a des hommes à ambition au petit pied, et ceux-là sont irréconciliables. A côté de cela, il y a l’évêque qui ne fait que gâter les choses par son laisser-aller. Hélas! hélas! Qui nous délivrera des hommes ennuyés?
Que vous dirai-je du prieuré? Hier encore la pauvre Mère Marie du Christ était bien épuisée(2). Je la vis un moment, en allant au prieuré pour Soeur Jeanne-Emmanuel, arrivée de la veille. Elle est la fille la plus heureuse du monde d’être à Nice, où sa santé se rétablit très évidemment. Elle est heureuse aussi de revenir au prieuré de Nîmes, à condition que ce ne sera pas pour longtemps.
Le P. Picard m’inquiète et je voudrais l’envoyer chez M. de Damas prendre un très complet repos. A la vérité, le peut-il? Je comprends que s’il pouvait rester chez lui, dans sa chambre, se contenter de faire quelques courses, sans occupation et sans fatigue, à Auteuil et à Sèvres, ce serait beaucoup mieux. Mais pourra-t-il s’y astreindre, lui qui ne sait pas imposer un repos urgent au P. V[incent] de Paul, à certains jours? A côté de cela, j’ai le P. Galabert très fatigué et qui voudrait un remplaçant ou plutôt une sorte de coadjuteur. Le P. Pierre serait tout trouvé, si je pouvais m’en passer ici. Ah! que les sujets sont toujours plus nécessaires! Et nous n’en avons pas.
L’évêque de Nîmes va vous arriver en même temps que cette lettre; il va à Paris bénir deux mariages. Si vous le voyez, parlez-lui de la chapelle du prieuré. Je tiens à ce que vous sachiez que Thérèse de Rocher touche 30.000 et non 25.000 francs de M. de Chabrières. Or, elle les aura ces jours-ci.
Adieu, ma chère fille. Bien vôtre en Notre-Seigneur.
E. D'ALZON.2. "Je voudrais l'avoir aux vacances pour la soigner moi-même" (Mère M.-Eugénie, 1er juin).