- DR13_267
- 6878
- DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 267
- Orig.ms. ACR, AD 299; D'A., T.D. 24, n. 1353, P. 120.
- 1 DECADENCE
1 ATHEISME
1 BLASPHEME
1 COMITES CATHOLIQUES
1 CONFESSION DU NOM DE JESUS-CHRIST
1 ENERGIE
1 ENTERREMENT
1 HAINE CONTRE JESUS-CHRIST
1 MARIAGE
1 MEDECIN
1 MORT
1 PARTI CATHOLIQUE
1 PRIEURE DE NIMES
1 RACE DE SATAN
1 REMEDES
1 SYMPTOMES
2 BARAGNON, NUMA
2 HUMMEL, MARIE-PAUL
2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
2 MICHEL, AINE
2 MICHEL, CADET
2 MICHEL, MARIE-ROSE
3 FRANCE
3 MARSEILLE
3 NIMES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 15 janvier 1880.
- 15 jan 1880
- Nîmes
Ma chère fille,
Que le nom de Notre-Seigneur vous soit une protection toute spéciale, au moment où il est un objet de haine pour tous les partisans de l’enfer! Car je ne crois pas qu’il y ait eu beaucoup d’époques, où le nom de notre divin Maître ait été un aussi affreux sujet de blasphèmes qu’aujourd’hui. Quel malheur que ceux qu’on appelle les honnêtes gens ne le prennent pas avec plus de courage pour leur cri de guerre! Mais on a peur de vouloir être sauvé par ce nom sacré et l’on s’en va dans l’abîme, où notre pauvre France me fait l’effet de se précipiter avec une vertigineuse rapidité(1).
Je pense aller célébrer votre fête au prieuré, après-demain. La M[ère] Marie du Christ tient à faire quelque chose, qui rappelle plus spécialement aux enfants votre souvenir. Numa Baragnon a eu un immense succès à Marseille, mais à la fin de sa conférence il s’est évanoui; il a repris pourtant, après un moment de repos. Le Comité catholique l’avait muni d’un médecin, qui s’est tenu à côté de lui, tant qu’il a parlé, et l’a fait revenir à lui à force d’éther et de je ne sais plus quoi.
Votre prieuré de Nîmes va à merveille, d’après ce qui m’est rapporté de toute part. Par conséquent, ce qui a été fait a été bien fait(2). Je crois que vous avez tort de laisser à Nîmes la petite Marie-Rose. La pauvre enfant a un ulcère à l’estomac, et les histoires de ses frères doivent la faire mourir à petit feu. Le dernier a présidé des enterrements civils, et maintenant il encourage les mariages civils. Hier, on m’assurait qu’il leur donnait même une bénédiction civile.
Je suis entouré de personnes de mon âge qui meurent. En huit jours, trois ou quatre. Cela fait réfléchir. Adieu, ma fille. Préparons-nous à paraître devant Dieu et à n’avoir pas les mains trop vides.
Bien vôtre en Notre-Seigneur.
E. D'ALZON.2. Les divers déplacements décidés l'année précédente, et notamment le départ de Sr Marie-Paul.