DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 552

14 sep 1878 Nîmes PICARD François aa

La direction des études – Prudence à Lourdes et pour le *Pèlerin* – Fatigue – Une rectification pour le *Pèlerin*.

Informations générales
  • DR12_552
  • 6435
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 552
  • Orig.ms. ACR, AF 289; D'A., T.D. 26, n. 672, pp. 243-244.
Informations détaillées
  • 1 ANIMAUX
    1 ANTIPATHIES
    1 ARCHEVEQUE
    1 BON EXEMPLE
    1 BONHEUR
    1 COLERE
    1 CONTRARIETES
    1 CRITIQUES
    1 EPISCOPAT
    1 FATIGUE
    1 LIVRES
    1 POLEMIQUE
    1 PREFET DES ETUDES
    1 PUBLICATIONS
    1 RAPPORTS DU SUPERIEUR
    1 RECRUTEMENT SACERDOTAL
    1 REPOS
    1 SURVEILLANCE PAR LE SUPERIEUR
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOUGAUD, LOUIS-VICTOR
    2 CHRYSOSTOME DE BARJAC, CAPUCIN
    2 DELALLEAU, GERY
    2 JOURDAN, CESAR-VICTOR
    2 LASSERRE, HENRI
    3 LOURDES
    3 ROME
    3 TARBES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 14 sept[embre] 1878.
  • 14 sep 1878
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je vous préviens que je suis très satisfait de vos lettres. Le P. Emmanuel a été, lui aussi, très édifié de celle que vous lui avez écrite. Ainsi nous nous entendons à merveille. Le pauvre P. Géry m’avait demandé d’être directeur général des études, je l’ai envoyé promener. Il voulait m’imposer ses méthodes. Je lui ai dit: « Nous avons les mêmes principes, la même méthode d’affirmation. Quant à quelques applications, je respecte votre manière de faire, respectez la mienne ». Voilà tout. La lettre que je viens de lui remettre, de votre part, est tout à fait ce que je lui avais dit, sans nous être entendus. Il vous reproche de n’avoir pas le temps de lire, mais comme il voit que je lis et que je partage votre manière de voir, il ne sait plus que dire ou il répète la même chose. Je crois qu’il le faut laisser un peu jeter ses gourmes, comme aux jeunes chevaux; plus tard, il reviendra.

Quant à Lourdes, tenez-vous à l’écart. Je ne serais pas surpris qu’il vînt quelque chose de Rome, si je suis bien renseigné. Il serait ennuyeux que nous eussions à attraper des éclaboussures. Lasserre est bien heureux de s’en tirer à si bon marché. Si l’on chargeait quelqu’un de faire un rapport, ce serait différent. Mais je crois le rapport fait par un archevêque de ma connaissance, et les charges contre Lasserre sont écrasantes. Celui qui le sauvera, ce sera l’évêque de T[arbes] par le peu de sympathie qu’il inspire. Tenez-vous bien et surveillez le Pèlerin, qui, malgré son esprit, peut bien être sur le point de recevoir des horions épiscopaux.

Quant à moi, j’ai une vraie envie d’aller vous voir, mais je suis réellement sous le coup d’une grande faiblesse. Hier, de huit heures à midi, je n’ai pu écrire que deux petites lettres. Ce matin j’en ai écrit une; après quoi, il a fallu me reposer une heure. Ce soir je suis moins fatigué. Voici une rectification pour le Pèlerin; adoucissez-la, mais je tiens à ce qu’elle soit signée Un ancien Vicaire-général(1).

J’avais écrit à M. Bougaud une lettre immense(2), que je crois plus solide que son livre et la lettre de Mgr Besson, mais elle ne peut être publiée.

Adieu, et tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La rectification parut dans le *Pèlerin* du 21 septembre. Elle concerne un détail historique relatif au P. Chrysostome, dont il a été question dans un article intitulé "le cercueil d'un ancien capucin".
2. *Lettre* 6416, dont *Le grand péril de l'Eglise de France* (1878) de M. Bougaud avait été l'occasion. Mgr Besson avait publié une instruction pastorale sur le recrutement du sacerdoce (*Semaine religieuse de Nîmes*, 11e année, n°52, 20 février 1876, pp.613-617).