- DR12_484
- 6360
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 484
- Orig.ms. ACR, AO 90; D'A., T.D. 39, n. 6, pp. 321-322.
- 1 AMOUR DES ELEVES
1 CARACTERE
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONSCIENCE MORALE
1 CRITIQUES
1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 EFFORT
1 ENSEIGNEMENT
1 FAMILLE
1 FATIGUE
1 JEUNES RELIGIEUX
1 MAITRES
1 ORPHELINS
1 PRETRE EDUCATEUR
1 REGULARITE
1 RESPONSABILITE
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 SACERDOCE
1 SAINTS
1 SCRUPULE
1 SEMINAIRES
1 SOLITUDE
1 SUPERIEUR
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 VOEU D'OBEISSANCE
1 VOYAGES
2 DESCAMPS, ADOLPHE
2 DESCAMPS, ENFANTS
2 DESCAMPS, LOUIS
2 DESCAMPS, MADAME ADOLPHE
2 DESCAMPS, PIERRE
2 GUISSARD, POLYEUCTE
3 ATHENES
3 CONSTANTINOPLE
3 FRANCE
3 LYON
3 NIMES
3 SAVOIE - A MONSEIGNEUR MARANGO, ARCHEVEQUE D'ATHENES
- MARANGO Mgr
- Nîmes, le 8 juin 1878.
- 8 jun 1878
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Monseigneur,
Je voudrais pouvoir faire le voyage de Lyon pour aller solliciter des secours en faveur de votre futur séminaire. Je vais voir ce qu’il y a à demander, car je suis président du Comité pour la propagation de la foi, du diocèse de Nîmes. J’enverrai votre lettre et j’espère que l’on sera disposé pour aider vos efforts.
Je dois, puisque j’en ai le temps aujourd’hui, vous donner des renseignements sur ce cher P. Pierre Descamps(1). C’est un vrai petit saint, un caractère d’or, d’une régularité parfaite, sachant se faire aimer des enfants, enseignant bien, mais c’est un esprit peu capable de comprendre les idées générales. Je ne le crois pas susceptible d’accompagner les élèves au-delà d’un certain âge. Mais quand les enfants confiés à ses soins auront besoin d’un maître plus développé, j’espère vous le fournir.
Je me permets de vous engager à lui indiquer plutôt ce qu’il a à faire qu’à le lui ordonner. Voici pourquoi. Il est scrupuleux et son voeu d’obéissance le trouble, quoiqu’il y tienne et parce qu’il y tient. On le conduit avec un fil de soie, mais il faut tenir sa conscience au large. Je ne me rappelle pas lui avoir fait un reproche, depuis qu’il a quitté Constantinople. Toutefois, dans la solitude où il a vécu en Savoie, sa tête s’était fatiguée. Je l’ai mis ici à une classe et à la direction du petit collège, pour le préparer à ses futures fonctions à Athènes; il tenait très bien 110 à 120 élèves, mais à condition qu’on l’aidât à porter la responsabilité du gouvernement, sans en avoir l’air. Il faut qu’il sente l’autorité par le côté où il peut s’appuyer sur elle.
Une fois à Athènes, P. Pierre suivra en tout vos conseils. Pour ses relations avec ses parents, à vous de voir ce qui sera le meilleur pour lui. Comme nous nous sommes chargés de deux des enfants de son frère, ses parents sont avertis que, si on le poussait à quitter la Congrégation, ces orphelins [leur](2) seraient rendus. Je ne pense plus qu’on fasse des tentatives, comme on en fait en France envers nos jeunes religieux, dès qu’ils sont prêtres. Si j’entre dans le détail pour ce que nous avons fait, c’est pour que vous ayez une arme contre votre cousine, supposé qu’elle voulût détourner son fils de sa vocation.
Veuillez agréer, Monseigneur, mes plus respectueux hommages et pardonner la tache de ces dernières lignes.
E.D'ALZON|des Augustins de l'Assomption.2. Le texte a *lui*. Voir *Lettre* 6327, n.2.