- DR12_255
- 6097
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 255
- Orig.ms. ACR, AF 234; D'A., T.D. 26, n. 617, p. 192.
- 1 ARMEE
1 ENNEMIS DE L'EGLISE
1 GAUCHE
1 GRAVITE
1 GUERRE CIVILE
1 PARLEMENT
1 PERSECUTIONS
1 REVOLUTION ADVERSAIRE
1 TRIOMPHE
2 BARAGNON, NUMA
3 MIDI
3 NIMES
3 PARIS - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, le 13 décembre 1877.
- 13 dec 1877
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Cher ami,
Vos instances d’arriver à Paris me touchent bien, mais je ne partage pas votre avis sur la crise(1). Baragnon, arrivé ici pour plaider un gros procès, pense que, dans quatre ou cinq jours, on peut tirer le canon dans Paris. La Chambre dissoute partirait pour le Palais Bourbon. L’émeute a des fusils et même des canons. Ce serait la meilleure solution; elle serait battue. Si la dissolution n’amène pas ce résultat, si la gauche triomphe, la persécution de l’Eglise commence. Baragnon croit fermement à cette persécution et me propose de lui-même une Ligue catholique dans le Midi, dont Nîmes serait le centre. Cela est grave. Ah! priez, pour que je fasse pour le mieux.
Addio. Mille fois et tendrement à vous.
E.D'ALZON.