DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 411

16 jul 1876 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Une triste commission qui est une preuve d’amitié – Le P. Brun au sein de son alumnat – Le budget estimatif du Vigan vous sera soumis – Nice – Toujours bien alourdi.

Informations générales
  • DR11_411
  • 5666
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 411
  • Orig.ms. ACR, AD 1711; D'A., T.D. 24, n. 1236, pp. 11-12.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 AMITIE
    1 ANGLAIS
    1 BUDGETS APPROXIMATIFS
    1 CONFESSEUR
    1 CURES D'EAUX
    1 DISTINCTION
    1 DONS EN ARGENT
    1 ELEVES
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 MALADIES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINTETE
    1 SERVIABILITE
    1 SYMPTOMES
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 BRUN, HENRI
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 MALBOSC, MADAME PAULIN DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    3 CAUTERETS
    3 NICE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 16 juillet 1876.
  • 16 jul 1876
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère fille,

Comme vous l’avez désiré, j’ai écrit à Mme de Malbosc. Son mari est à Cauterets, où je n’ai pas voulu nuire à l’effet de ses eaux. Je considère comme une preuve d’amitié que vous m’ayez donné la triste commission d’apprendre cette douloureuse nouvelle. Donnez-m’en beaucoup comme cela, si cela peut vous faire du bien ou du moins vous empêcher d’être malade.

Je suis au milieu d’un petit alumnat charmant: ils seront aujourd’hui 18. Le P. Brun est aux anges, parce qu’il a fait preuve d’une très grande vertu en se mettant à enseigner la grammaire latine. Les enfants l’aiment comme on ne peut pas, ce qu’il faut attribuer à sa sainteté, les charmes naturels étant chez lui à peu près nuls. Mais il se fait aimer et donne à ses enfants quelque chose de distingué, que certainement il n’a pas par lui-même.

Vous avez eu la bonté de me dire que si nous nous chargions de l’alumnat de Nice, vous vous chargeriez de notre alumnat le plus nombreux. Ce sera probablement celui d’humanités qui va se transporter au Vigan. J’ai dit au P. Alexis de faire, de concert avec le P. Brun, un budget estimatif que l’on vous soumettra. Vous verrez si cela ne dépasse pas ce que vous vous proposez de nous donner. Quant au P. Brun, l’alumnat de Nice devant être restreint, nous nous en chargerons, et peut-être aurai-je une combinaison pour trouver de l’argent.

Le P. Brun parle l’anglais à l’irlandaise. Cela fera-t-il l’affaire des Anglais qui à Nice voudront se confesser à lui? Le P. Alexis partira du 1er au 8 août, le P. Brun arrivera vers le 20 septembre. Si vous préférez que le P. Alexis reste un peu plus, vous n’avez qu’à le lui faire dire par vos Soeurs.

Adieu, ma bien chère fille. Je suis toujours bien alourdi et mes entrailles ne veulent pas se remettre.

Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum