- DR11_391
- 5641
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 391
- Orig.ms. ACR, AD 1708; D'A., T.D. 24, n. 1233, p. 9.
- 1 BAVARDAGES
1 ELEVES
1 MAITRESSES
1 MEDISANCE
1 MENSONGE
1 NOMINATIONS
1 PRUDENCE
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SEVERITE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 FAURE, ALPHONSE-MARIE
2 HARDILIER, MARIE-LOUISE
2 HUMMEL, MARIE-PAUL
2 LANSADE, ALFRED DE
2 LANSADE, ELISABETH DE
2 MAGNE, MARIE-HENRIETTE
2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
3 BORDEAUX
3 LYON
3 MONTPELLIER - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 12 juin [18]76.
- 12 jun 1876
- Nîmes
Ma chère fille,
M. de Lansade donne son consentement: que faut-il faire d’Elisabeth? Soeur M.-Paul est au comble de la joie de votre lettre.
J’estime indispensable que si Soeur M.-Louise ne quitte pas immédiatement la Congrégation, elle aille au plus tôt à Bordeaux ou Lyon, pas à Montpellier, où elle veut voir M. de Cabrières pour lui redire toutes les paroles sévères que vous avez pu dire sur son compte, et dont elle a fait une collection. Puisque vous voulez que je vous dise tout, je pense que vous ferez bien de ne pas tout dire à trop de gens. On répète beaucoup trop et quand, comme Soeur Marie du Sacré-Coeur, on y ajoute le mensonge, on arrive à des résultats déplorables. Je compte, le premier jour de la sortie des élèves, aller faire à vos filles une espèce de Chapitre, où je parlerai sur la nécessité de garder sa langue et de penser un peu plus à ses propres défauts, et un peu moins à ceux des autres.
Quant au remplacement de Soeur M.-Louise, je m’en rapporte à vous. On fera comme si elle gardait le lit, et au moins elle ne scandalisera pas par ses paroles et sa méchanceté. La Mère M.-Gabrielle a pu être trop bonne, mais quelle patience ne faut-il pas avoir avec des filles comme M.-Louise, Marie du Sacré-Coeur et Marie-Henriette! Cette dernière ne m’a pas salué, à propos d’un cancan qui vient de Marie du Sacré-Coeur sur son abbé Faure, avec qui, par parenthèse, je suis au mieux.
Mon opinion est que, sauf le départ de Soeur M.-Louise, vous ne disiez rien et que je me charge de remettre la machine. Soeur M.-Louise, depuis quelque temps, ne donnait plus ses leçons ou les donnait en un quart d’heure. Les élèves étaient mécontentes et seront soulagées. Pourquoi ne pas donner le bonnet à Elisabeth de Lansade et lui faire garder les enfants? Toutefois je n’insiste pas.
Je pars ce soir pour deux jours, je serai absent 46 heures. Adieu, ma fille. A mon retour, je vous écrirai encore. Priez pour moi.
E.D'ALZON.