- DR11_307
- 5532
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 307
- Orig.ms. ACR, AK 264; D'A., T.D.33, n.44, p.190.
- 1 ALUMNATS
1 ASSOMPTIONNISTES
1 CELLULE
1 EXAMENS ET DIPLOMES
1 HUMANITES
1 ORDINATIONS
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 REPOS
1 SOUCIS D'ARGENT
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 CLER
2 FRANCOIS D'ASSISE, SAINT
2 MAS FERRER, ABBE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PUYSEGUR, JEAN DE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
3 CATALOGNE
3 MONTMAU
3 NICE
3 ROME
3 VIGAN, LE - AU PERE ALEXIS DUMAZER
- DUMAZER Alexis aa
- Nîmes, le 29 nov[embre] 1875.
- 29 nov 1875
- Nîmes
- Evêché|de Nîmes
Cher ami,
Le P. Tissot vous arrivera jeudi ou vendredi(1), peut-être mercredi. Vous pouvez compter sur lui. Mon opinion est qu’il ne faut pas trop développer Nice. L’an prochain, l’alumnat d’humanités sera au Vigan, plus à portée des examens. A Nice, on arrangera des cloisons pour avoir des chambres à donner aux religieux fatigués, l’hiver. Voyez, si vous ne l’avez pas fait, de prier M. Masferrer de porter à Rome(2) la demande pour cinquante ordinations, pour laquelle je n’ai jamais reçu de vous les renseignements demandés(3). Nous avons pris M. Clerc(4) pour notre agent d’affaires.
Adieu, cher ami. Sans entrer dans les détails, je vous dirai que nos affaires d’argent prennent une très mauvaise tournure(5).
Bien vôtre.
E.D’ALZON.
Mes souvenirs à ces Dames(6).
E.D'ALZON2. Le P. Alexis (25 et 26 octobre) a averti le P. d'Alzon que M. Masferrer allait bientôt quitter Nice: "l'amnistie a été proclamée en Catalogne et M. le curé a reçu avis que rien ne s'opposait plus à sa rentrée". Il compte passer une quinzaine de jours à Rome avant de rentrer au pays.
3. La demande a certainement été faite puisque la réponse de Rome est sur le point d'arriver (voir le document suivant).
4. Ce nom est écrit *Cler* dans la *Lettre* 5396.
5. Un dernier mot sur cette affaire. En fin novembre, il est clair qu'on n'arrivera pas à contracter un emprunt; aussi les tractations avec Jean de Puysegur pour la vente de Montmau vont-elles bon train, tandis que l'on cherche aussi à vendre au Vigan "de manière à ne conserver que la maison et ce qui lui est contigu". Le 1er décembre, Le P. Picard peut annoncer à Vincent de Paul que l'affaire est conclue à 185 000 francs, c'est-à-dire 165 000, déduction faite des 20 000 promis par le P. d'Alzon à son neveu. Le comte de Puysegur donnera 100 000 francs de suite et le reste servira à rembourser les hypothèques de Montmau. Mauvaise surprise à ce propos: il y a 71 500 francs d'hypothèques et non 60 000 ("Le pauvre P. d'Alzon fait toujours de ces coups-là", Hippolyte à Picard, 9 décembre). La signature de l'acte de vente se fera le 20 décembre (lettres diverses, novembre-décembre 1875).
D'une lettre de Vincent de Paul au P. d'Alzon, la morale de l'histoire: "...l'incomparable richesse de la pauvreté qui nous descend du ciel. Notre Père jette sa dernière loque de terre, comme le grand saint François jetait tous les voiles au vent pour pouvoir dire avec plein de confiance: Notre Père qui êtes aux cieux" (23 décembre, pour la fête de Noël et la Saint-Emmanuel).
6. Les Religieuses de l'Assomption de Nice dont il avait été l'hôte l'hiver précédent.