- DR11_302
- 5528
- DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 302
- Orig.ms. ACR, AF 128; D'A., T.D.26, n.515, p.109.
- 1 ADVERSAIRES
1 ARCHEVEQUE
1 BONTE
1 CHANOINES
1 COLERE
1 DIACRE OFFICIANT
1 ENTERREMENT
1 EVEQUE
1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
1 FRERES ASSOMPTIONNISTES
1 MALADIES
1 ORDINATIONS
1 PAPE
1 PONTIFICAL ROMAIN
1 SEVERITE
1 VENTES DE TERRAINS
1 VICAIRE GENERAL
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BESSON, LOUIS
2 BRUN, HENRI
2 CORRIEUX, FRANCOIS
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 CRISTOL, PAUL-JOSEPH
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 GINOULHIAC, JACQUES-MARIE-ACHILLE
2 OUTHENIN-CHALANDRE, CHANOINE
2 PAULINIER, JUSTIN
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 SERRES, CHARLES-PHILIPPE DE
2 SERRES, FAMILLE DE
2 YVOZ, MARC
2 YVOZ, SENIOR
3 BESANCON
3 MONTMAU
3 MONTPELLIER
3 PARIS
3 VIGAN, LE - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, 21 [novembre 1875].
- 21 nov 1875
- Nîmes
Cher ami,
Deux mots: 1° sur le P. Emmanuel. Ce pauvre garçon est agacé, et j’avoue à ma honte qu’il m’agace. Le P. Hippolyte y prête, mais pas autant que le P. Emmanuel le dit. Après avoir convenu qu’il ne fallait demander de Montmau que 200.000 francs, il a bien le courage d’en demander 350.000. Ce n’est pas raisonnable. Je serai mort, avant que Montmau soit vendu à ce prix. On parle du Vigan. Je crois que Montmau baissera, que le Vigan s’élèvera. Donc vendons Montmau, mais pas 350.000 francs; c’est une folie. J’ai vu Durand, il est admirable et ne presse pas(1).
2° J’ouvre votre lettre. En effet, tout s’est passé parfaitement(2). Après que j’eus quitté M. Besson à Paris, il y eut une scène, que je ne savais pas, entre Cristol et Chalandre(3). Quant à Besançon, ce fut parfait. L’archevêque me fit faire archidiacre(4), pour imposer le Romain que personne ne voulait au Chapitre. Au déjeûner, dans le toast au Pape, l’archevêque eut un mot ravissant pour moi. Somme toute, je n’ai qu’à laisser faire. Seulement, j’ai demandé le grand vicariat honoraire pour Corrieux, qui est ravi. Cela m’a donné une position étonnante. On comprend que si je traite ainsi les adversaires raisonnables, je puis avoir des motifs d’être sévère envers d’autres.
Hier, nous avons enterré à Montpellier M. Ginoulhiac. J’étais le représentant de l’évêque. Laissez partir Fr. Marc(5). Voudrait-il des Châteaux? Mais si son père le réclame, pourquoi s’en surcharger? Voici une lettre pour prendre sa place. Voyez vous-même. Renvoyez-moi ma malle; peut-être Mère Marie-Gabrielle fera-t-elle porter quelques livres.
Adieu et bien tendrement vôtre. Je ne puis vous dire le bonheur que vous et le P. Vincent de Paul m’avez donné.
E.D’ALZON.
Toute la famille de Serres est furieuse contre le chanoine qui m’a attaqué. Je laisse aux siens le soin de lui tirer les oreilles.
E.D'ALZON2. Le sacre de Mgr Besson avait eu lieu le 14 novembre. Il est longuement raconté dans la *Semaine religieuse de Nîmes* du 21 novembre 1875.
3. Dans le récit du sacre, l'abbé Outhenin-Chalandre est décrit comme "chanoine honoraire de Reims, aumônier de l'Enfant-Jésus à Paris et l'ami entre tous" de Mgr Besson (dans les bagages duquel il arrivera à Nîmes).
4. Aux Vêpres. - L'archevêque de Besançon est Mgr Justin Paulinier (1815-1881). Evêque de Grenoble en 1870, il vient d'arriver à Besançon, où il succède au cardinal Mathieu.
5. Le Frère Marc Yvoz souffre de la gorge et son père le réclame jusqu'à son total rétablissement.