DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 249

• DR11_249
• 5458
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 249
• Orig.ms. ACR, AJ 291; D'A., T.D.32, n.291, pp.273-275.

• 1 COLONIES AGRICOLES
  1 DEPARTS DE RELIGIEUX
  1 DISTINCTION
  1 EMBARRAS FINANCIERS
  1 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
  1 EXPULSION
  1 GRAVITE
  1 JURIDICTION EPISCOPALE
  1 MISSION DE BULGARIE
  1 MISSIONNAIRES
  1 NOMINATIONS
  1 NOVICIAT
  1 OBLATES
  1 POSTULAT
  1 SANTE
  1 SEMINAIRES
  1 VENTES DE TERRAINS
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 BADETTI, MARIE-CHRISTINE
  2 CHICHKOV, FRANCESCO
  2 DIMITROV, LUIGI
  2 DURAND, MADELEINE
  2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
  2 GRASSELLI, ANTONIO-MARIA
  2 IZVOROV, NIL
  2 JOULE, JEAN-MARIE
  2 NICETAS, JEAN
  2 NICETAS, STEPHAN
  2 PICARD, FRANCOIS
  2 PIE IX
  2 PISTICHKI, IVAN
  2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
  2 POPOV, RAPHAEL
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  2 TROUILLET, MARIE-CLAIRE
  3 MONTMAU
  3 NIMES
  3 PHILIPPOPOLI
  3 SALONIQUE
  3 VIGAN, LE
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Le Vigan, 11 sept[embre 18]75.
• 11 sep 1875
• Le Vigan

Bien cher ami,

J’ai laissé à Nîmes votre lettre du 8 août, qui m’est arrivée en très grand retard; je reçois celle du 28, il y a un moment. Je réponds à la dernière.

1° Je ne puis entrer dans les détails du placement des Oblates. J’approuve ce que vous faites; seulement serrez vos voiles, ne vous étendez pas trop, ou bien servez-vous des novices et postulantes sans trop rien dire.

2° Je ne puis faire partir Soeur Christine seule, mais je la tiens à vos ordres.

3° Le P. Hippolyte fit une immense bêtise, quand il empêcha les deux Soeurs Durand de partir; à présent, je doute qu’elles le veuillent(1).

4° J’ai dû renvoyer le P. Jean-Marie, un jeune novice qui était dans la maison depuis quatre ou cinq ans; un autre qui allait faire ses voeux nous a quittés. Dans cette détresse, je retarde provisoirement le départ du P. Francesco, qui, du reste, est un petit saint. Fr. Ivan sera mieux encore que Francesco. Priez que je vende Montmau. Vous aurez avant un an Fr. Luigi, parfait pour une colonie agricole.

5° Je suis très gêné pour mes affaires d’argent, jusqu’à ce que j’aie vendu Montmau ou une partie du Vigan. Je ne puis jusque-là rien vous promettre.

6° Je suis très content de Jean Nicétas. Nous avons beaucoup écouté. Il veut se faire religieux dans l’Ordre de son père; je lui ai promis de l’y aider, autant qu’il dépendra de moi. Il y a eu pour lui une grande difficulté, celle d’apprendre le français. Si donc vous voulez nous envoyer le protégé de Mgr Nil(2), il faut qu’il arrive avec une bonne instruction primaire, qu’il peut recevoir à Philippopoli. Lorsque consciencieusement il en sera là, nous le recevrons avec plaisir.

7° Laissez Soeur M.-Claire où elle est. Je crois que, puisqu’elle le désire, c’est bien préférable. Peut-être ne fait-elle que subir une crise(3)?

8° En général plaisantez moins avec les religieuses. Peut-être ne les traitez-vous pas assez sérieusement. Elles en abusent, croyez-le. Avec la colonie, soyez aussi un peu plus sur la réserve; vous gagnerez très certainement en considération. On vous aime beaucoup, on ne vous traite pas assez [avec] les égards voulus. On plaisante sur votre défaut de tenue plus que je ne le voudrais.

9° Le P. Picard n’avait pas cru devoir remettre votre mémoire pour quelques défauts de forme; je l’ai tout bonnement confié au cardinal Pitra(4).

Je vous promets de faire ce que je pourrai pour vous envoyer au plus tôt le Fr. Francesco, mais en ce moment c’est bien difficile pour les motifs que je vous donne.

Adieu, cher ami. Bien tendrement vôtre.

E.D’ALZON.

Il me semble que si Mgr Popof avait juridiction jusqu’à Salonique, cela faciliterait grandement le séminaire(5).